tag:blogger.com,1999:blog-77363625102879012922024-03-27T02:10:55.911-07:00Jean François GOMEZUn auteur de l’éducation spécialisée :
Ethique
Institution
Écritures
Gilleshttp://www.blogger.com/profile/01261196453763688782noreply@blogger.comBlogger37125tag:blogger.com,1999:blog-7736362510287901292.post-87147954256304312372024-03-27T02:10:00.000-07:002024-03-27T02:10:24.308-07:00Les leçons de Gaza Combien d’enfants ?...<p> </p><p class="MsoNormal" style="margin-left: 155.95pt; text-align: justify;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;">L’existence d’Israël est comme celle de la
Palestine, sacrée, irrévocable,[…]et ce serait lui manquer de respect de lui
donner raison en toutes circonstances inconditionnellement, comme d’exiger envers
lui cette mansuétude, cette indulgence aveugles souvent accordée aux enfants et
aux amateurs.<o:p></o:p></i></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; margin-left: 247.8pt; margin-right: 0cm; margin-top: 0cm; text-indent: 35.4pt;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-size: 12.0pt;">Viviane
Forrester, <o:p></o:p></span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; margin-left: 247.8pt; margin-right: 0cm; margin-top: 0cm; text-indent: 35.45pt;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;">Le crime occidental,<o:p></o:p></i></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; margin-left: 247.8pt; margin-right: 0cm; margin-top: 0cm; text-indent: 35.45pt;">Fayard,
p.120<i style="mso-bidi-font-style: normal;"><o:p></o:p></i></p>
<p class="MsoNormal"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-size: 16.0pt; line-height: 115%;"><o:p> </o:p></span></i></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">J’écris ces lignes au
cœur du bombardement quotidien sur les gazaouis, les places et les maisons, le
combat contre la faim, la soif la maladie et la mort, l’impossibilité pour la
plupart de quitter une prison à ciel ouvert. Dans un numéro spécial sur cette
guerre<a href="file:///C:/Users/RoboPsy/Desktop/GAZA%20Said/le%C3%A7ons%20de%20Gaza%20II.docx#_ftn1" name="_ftnref1" style="mso-footnote-id: ftn1;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 14.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[1]</span></b></span><!--[endif]--></span></span></a> on
apprend qu’on bombarde les cimetières, les mosquées, les lieux de mémoire, les
hôpitaux, et qu’une centaine de salariés de l’UNRWA-agence de l’ONU pour les
réfugiés palestiniens-, beaucoup d’intervenants des ONG employés sur la bande
de Gaza, ont été assassinés (quel autre terme utiliser ?).Une émeute de la
faim autour des camions de distributions de vivres a donné elle aussi, une
centaine de morts, femmes et enfants. On ne compte plus les malades ou les
estropiés qui sont sans soin ou opérés sans anesthésie. Les journalistes et les
ambulances eux- même, visés directement, risquent la mort…<o:p></o:p></span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Israël ne veut pas de témoins,
pourtant, presque tous les jours on voit à la télévision française, et même
quand on n’en a pas envie, le visage d’un premier ministre d’Israël filmé avec
de jeunes soldats du Tsahal, prendre la parole sur un ton martial. Il parait
que les israéliens ne sont pas contents de lui et qu’un jour il sera jugé. Il
défend pied à pied <i style="mso-bidi-font-style: normal;">sa guerre</i>. Le ministre
de la défense a évoqué les palestiniens de Gaza,<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>d’ « animaux humains». Je ne sais
pas qui est président d’Israël, je ne sais quels sont ses pouvoirs et s’il peut
arrêter ça. Je me demande ce qu’il pense de ce carnage. Il y a eu le sept
octobre et ses mille deux cents morts, les deux cent cinquante otages - une
catastrophe innommable- et maintenant la riposte avec 30 000 morts chez les
gazaouis dont sans doute, une proportion considérable d’enfants. Dix pour cent
des morts sont ils des enfants ? Ou bien plutôt trente ou quarante pour
cent, on n’ose faire des calculs. Qui osera maintenant mesurer le poids et le
prix d’un seul enfant de Gaza assassiné ? Dans un livre récent, on compte
onze mille quatre cent cinquante huit enfants juifs envoyés de France vers les
camps de la mort entre 1942<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>et 1944<a href="file:///C:/Users/RoboPsy/Desktop/GAZA%20Said/le%C3%A7ons%20de%20Gaza%20II.docx#_ftn2" name="_ftnref2" style="mso-footnote-id: ftn2;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 14.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[2]</span></b></span><!--[endif]--></span></span></a>.Il a
fallu quelques mois à Gaza pour atteindre ce chiffre. Que peut penser un
éducateur qui a consacré sa profession et d’une certaine façon sa vie à
accompagner les enfants de tous âges, les personnes handicapées de toutes
conditions et leur famille, qui a consacré quasiment tous ses écrits à cette
question ?<o:p></o:p></span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 35.4pt;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">Au jour où j’ai entrepris cet article, fin février 2024, le même chef de
guerre qui parle à la télévision se dit scandalisé que l’Afrique du Sud
introduise une procédure au CPI (Cour Pénale Internationale) contre Israël pour
entreprise ou danger de génocide<a href="file:///C:/Users/RoboPsy/Desktop/GAZA%20Said/le%C3%A7ons%20de%20Gaza%20II.docx#_ftn3" name="_ftnref3" style="mso-footnote-id: ftn3;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 14.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[3]</span></b></span><!--[endif]--></span></span></a> et
la réaction n’a pas manqué : une attaque directe vers l’UNRWA, émettant
des doutes sur son action, sa connivence possible-et non prouvée- avec le Hamas,
organisation terroriste.<o:p></o:p></span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 35.4pt;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span><span style="mso-spacerun: yes;"> </span>*<o:p></o:p></span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 35.4pt;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">Essayant de considérer la chose, j’ai relu plusieurs fois un article de
Dominique Eddée dont je ne connaissais pas l’existence en tant qu’auteure et
qui m’a durablement impressionné. Son titre sans nuances :« <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Qui peut penser que les israéliens vivront
en paix après que l’irréparable ait été commis ? </i>»<a href="file:///C:/Users/RoboPsy/Desktop/GAZA%20Said/le%C3%A7ons%20de%20Gaza%20II.docx#_ftn4" name="_ftnref4" style="mso-footnote-id: ftn4;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 14.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[4]</span></b></span><!--[endif]--></span></span></a> Dans
ce texte du 29 décembre 2023, on peut lire :<o:p></o:p></span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 106.3pt; text-align: justify;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-size: 12.0pt;">Cité
par Le Monde, le journal Israël Hayom rapporte l’objectif du premier ministre, Benyamin
Netanyahou, tel que transmis à son conseiller Rom Dermer : « réduire
la population de Gaza à son niveau le plus bas possible ».Peut-on être
plus clair ? Par centaine de milliers les gazaouis du Nord ont été sommés
de se réfugier au Sud. Ils sont maintenant invités à s’entasser</span></i><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-size: 12.0pt;"> </span></b><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-size: 12.0pt;">à la porte de
chez eux : à Rafah. Quelle est la prochaine étape ?<o:p></o:p></span></i></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">Cela m’a donné l’envie
de lire, signée de la même Dominique Eddé, une biographie d’Edward Saïd. Je me
suis procuré <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Edward Saïd,
roman de sa pensée<a href="file:///C:/Users/RoboPsy/Desktop/GAZA%20Said/le%C3%A7ons%20de%20Gaza%20II.docx#_ftn5" name="_ftnref5" style="mso-footnote-id: ftn5;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 14.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[5]</span></b></span><!--[endif]--></span></span></a></i>.
Un livre étonnant, fait d’une succession d’aperçus sur la personne de ce
professeur de littérature anglaise et comparée à l’université de Columbia (New
York), maîtrisant parfaitement la langue D’Harvard, né à Jérusalem (1935, avant
le « partage »), palestinien autant qu’américain, écrivain, musicien
de haut vol, auteur de très grand livres dont l’un qui fit de lui immédiatement
un chercheur reconnu, partout invité : <i style="mso-bidi-font-style: normal;">L’Orientalisme,
l’Orient créé par l’occident.</i><a href="file:///C:/Users/RoboPsy/Desktop/GAZA%20Said/le%C3%A7ons%20de%20Gaza%20II.docx#_ftn6" name="_ftnref6" style="mso-footnote-id: ftn6;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 14.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[6]</span></b></span><!--[endif]--></span></span></a> <o:p></o:p></span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 35.4pt;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">Il n’est pas facile par les temps qui courent d’être palestinien (en même
temps qu’américain !). Férue de littérature, lectrice de Freud et de
Lacan, rompue à la question du transfert, Dominique Eddée a quelquefois recours
à la psychanalyse. Avec beaucoup de justesse elle ose aborder son engagement
intime et personnel auprès d’un homme si attachant, connu, fréquenté, admiré et
aimé. Voyage avec lui dans le monde des idées, mais aussi rencontre de deux
grands esprits de notre temps. Le titre <i style="mso-bidi-font-style: normal;">roman</i>
est bien trouvé. Tout est vrai dans ce livre. Editrice, elle a cette chance de
pouvoir traiter directement avec un Jean Genet ou un Cioran, ayant <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>défendu les ouvrages de Saïd et leur
traduction. Libanaise, elle bénéficie d’une position intermédiaire entre
l’occident et la culture arabe qu’elle connaît bien, jusqu’à ridiculiser
certains philosophes médiatiques qui se mêlent d’évoquer la <i style="mso-bidi-font-style: normal;">sharia’a, ou le jihad </i><a href="file:///C:/Users/RoboPsy/Desktop/GAZA%20Said/le%C3%A7ons%20de%20Gaza%20II.docx#_ftn7" name="_ftnref7" style="mso-footnote-id: ftn7;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 14.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[7]</span></b></span><!--[endif]--></span></span></a>. Le
« roman » est l’occasion de suivre Saïd dans ses passions et ses
engouements, ses volte-face ou ses espérances. Cheminement d’un chercheur
insatiable dans sa volonté de comprendre le monde en train de se faire et se
défaire, ne<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>cessant de se situer dans
des entre-deux inconfortables. Comme si chez lui, le Saïd luttait contre
l’Edward nous dit Dominique Eddé. Cette dernière fréquente avec lui les
littératures du monde, la littérature anglo-saxonne bien sûr, beaucoup de
grands esprits de son temps parmi lesquels Gilles Deleuze, Michel Foucault,
Jacques Derrida, Théodore Adorno, musicien comme lui, Marcel Proust dont il ne
cesse d’admirer avec Saïd<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>le sens du
détail sa façon de renouer sans cesse avec un passé toujours vivant.<o:p></o:p></span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 35.4pt;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">À partir de la situation paradoxale de la Palestine, la vie d’Edward Saïd
ne cesse de renvoyer à une réflexion basique sur toutes formes de
colonialismes. Au cœur du conflit, on trouve le lieu de l’irrationnel par
excellence, Jérusalem. « Tant que les grandes puissances reculeront devant
Israël sur cette question il se trouvera à l’intérieur et à l’extérieur du
territoire des milliers sinon des millions de gens prêts à se faire tuer avec
d’autres pour ce qui est à leurs yeux un lieu saint. »(p.186). « il
sait, nous dit l’auteure, comme le savait Fanon et pas toujours Sartre ni Camus,
que l’impunité d’Israël, soutenue par l’Occident à dominante chrétienne,
pourrait accoucher à terme d’une revanche aveugle, indomptable, incommensurable
(p.130). Le comportement des belligérants est observé analysé et jugé par le
monde entier. <o:p></o:p></span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 35.4pt;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">Au milieu de tant de relations intellectuelles on notera la magnifique
rencontre avec le chef d’orchestre Daniel Barenboïm et l’amitié qui a suivi, un
véritable coup de foudre. Occasion pour Dominique Eddée d’évoquer Saïd
pianiste, Saïd mélomane fasciné par Glenn Gould, la vie de reclus de cet interprète
<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>fantastique de Bach. Occasion de pages
sublimes sur la littérature et la musique. L’auteure dira : « Daniel
est juif, argentin, israélien, allemand et devient même palestinien en 2008.Il
est citoyen du monde, il est le contraire d’une victime et il le sait. Edward
né protestant, a deux identités en conflits, il est palestinien et
américain » (p.199).A eux deux, ces personnalité exceptionnelles
contiennent toutes les contradictions de la guerre sans fin entre Israël et la
Palestine. De cette rencontre naitra le <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Diwan
orchestra</i> et <i style="mso-bidi-font-style: normal;">l’académise Baremboin –
Saïd</i>, un orchestre composée pour moitié de jeunes musiciens palestiniens et
de jeunes musiciens israéliens. Ils travailleront ensemble et présenterons à
Weimar, en aout 1999 la septième symphonie de Beethoven, le concerto pour
violoncelle de Schuman, et deux concertos de Mozart. Là aussi, cet orchestre
unique au monde sera l’occasion de situations inouïes comme la visite en commun
du camp de Buchenwald. Cent façons de regarder en face la question de la Shoah…
Dans un entretien donné le lendemain après la mort de Saïd (25 septembre 2003),
Barenboïm dira encore : « Les gouvernements D’Israël, au mépris de
toute l’éthique du judaïsme, sont en train de persécuter une minorité. Nous qui
avons<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>été minoritaires pendant deux
mille ans sommes aujourd’hui<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>en train
d’opprimer un peuple, une autre minorité. Il est temps d’en prendre
conscience » (pp.195-196) .<o:p></o:p></span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 35.4pt;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">La philosophe Simone Weil (1909-1943) disait que le colonialisme
« est une paix qui diffère de la guerre uniquement par le fait que l’un
des camps est privé d’armes. »<a href="file:///C:/Users/RoboPsy/Desktop/GAZA%20Said/le%C3%A7ons%20de%20Gaza%20II.docx#_ftn8" name="_ftnref8" style="mso-footnote-id: ftn8;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 14.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[8]</span></b></span><!--[endif]--></span></span></a> Saïd
pense précisément que c’est l’état de guerre qui soutient la cohésion d’Israël.
Pour lui, il est déjà trop tard pour envisager une solution à deux états
brandie par l’Occident et les Etats-Unis comme seule réponse raisonnable,
« ayant adopté cette idée impossible comme solution de repli justifiant
leur passivité »(pp.183-184).Dominique Eddée se demande même si la maladie
de Saïd, la leucémie contre laquelle il se battra pendant dix ans et qui, vers
la fin ne cessa de l’affaiblir, ne fut pas consécutive à l’impossible
contradiction vécue de deux peuples et de deux cultures qui ne demandaient en
lui qu’à coexister. Comment ne pas songer à la même maladie qui emportât Franz
Fanon à trente six ans, auteur et frère de pensée que Saïd connaissait par cœur.
<o:p></o:p></span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">Marco Bellocio, auteur
du film <i style="mso-bidi-font-style: normal;">L’enlèvement<a href="file:///C:/Users/RoboPsy/Desktop/GAZA%20Said/le%C3%A7ons%20de%20Gaza%20II.docx#_ftn9" name="_ftnref9" style="mso-footnote-id: ftn9;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 14.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[9]</span></b></span><!--[endif]--></span></span></a></i> déclare
à ce sujet : <o:p></o:p></span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 106.3pt; text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-size: 12.0pt;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span>« Les martyres de l’islam me font penser
à la chrétienté, sur lequel s’est fondé le Catholicisme. […] les martyres, nous
disaient-on, prêchaient l’amour. Ceux de l’islam sont des combattants Ils
luttent en l’occurrence pour la libération de la Palestine.[…]Tant qu’il y aura
des martyres hommes en femmes, prêts à mourir , la paix sera impossible.
Seul, un retrait altruiste et sans contrepartie d’un<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>des deux belligérants pourrait la faire
advenir. Que je sache, dans l’Histoire, cela n’a jamais été observé [ …]seul,
un pas en arrière, unilatéral d’un des deux camps pourrait changer la donne. Et
seul, celui qui est militairement le plus fort, en dépit des morts et des
massacres, en est capable. Anéantir cela veut dire repartir à zéro .La haine
est insurmontable ? Alors, il faudra hélas, attendre des siècles. » <o:p></o:p></span></i></b></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-left: 177.0pt; text-align: justify; text-indent: 35.4pt;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-size: 14.0pt;">*<o:p></o:p></span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-size: 14.0pt;">En
conclusion, on se demande comment les protagonistes de cette guerre pourraient repartir
à zéro … La question du commencement et de l’origine, Edward Saïd se l’est
posé souvent, lui qui,<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>retournant dans la
Palestine de son enfance (devenu Israël), recherchât la maison où il était né,
cinquante ans après : « Il fut alors confronté non pas à une famille
juive mais<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>celle-ci était occupée par un
groupe de fondamentalistes chrétien d’extrême droite, un groupe de militant pro
sionistes » (p.189)…il ne demanda pas à la visiter. </span></b><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><s><span style="font-size: 12.0pt;"><o:p></o:p></span></s></i></b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 35.4pt;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">Les propos du réalisateur Bellochio rappellent curieusement la fameuse
question développée par Rabi Isaac Louria<a href="file:///C:/Users/RoboPsy/Desktop/GAZA%20Said/le%C3%A7ons%20de%20Gaza%20II.docx#_ftn10" name="_ftnref10" style="mso-footnote-id: ftn10;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 14.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[10]</span></b></span><!--[endif]--></span></span></a> <i style="mso-bidi-font-style: normal;">. </i>Selon les kabbalistes, la contraction
de la lumière divine serait à l’origine de la possibilité même du monde, le
premier temps de la création<i style="mso-bidi-font-style: normal;">, le<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>retrait</i>, par autolimitation<a href="file:///C:/Users/RoboPsy/Desktop/GAZA%20Said/le%C3%A7ons%20de%20Gaza%20II.docx#_ftn11" name="_ftnref11" style="mso-footnote-id: ftn11;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 14.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[11]</span></b></span><!--[endif]--></span></span></a>:<span style="mso-spacerun: yes;"> </span><i style="mso-bidi-font-style: normal;">tsimtsoum</i>.
A croire qu’une telle solution dans les temps présents appartient aux dieux.
Pour cela, il faudrait qu’un nouveau Mandela puisse surgir du chaos. Le
paradoxe serait de le voir brandir face à Israël cette ingénieuse lecture de la
création du monde. La mystique hébraïque comme arme de négociation.<o:p></o:p></span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-indent: 35.4pt;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"><o:p> </o:p></span></b></p>
<div style="mso-element: footnote-list;"><!--[if !supportFootnotes]--><br clear="all" />
<hr align="left" size="1" width="33%" />
<!--[endif]-->
<div id="ftn1" style="mso-element: footnote;">
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align: justify;"><a href="file:///C:/Users/RoboPsy/Desktop/GAZA%20Said/le%C3%A7ons%20de%20Gaza%20II.docx#_ftnref1" name="_ftn1" style="mso-footnote-id: ftn1;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size: 11.0pt;"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 11.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[1]</span></span><!--[endif]--></span></span></span></a><span style="font-size: 11.0pt;"> Courrier International, Gaza, <i style="mso-bidi-font-style: normal;">L’effacement d’un peuple</i>, N° 1731,4-10 janvier 2024 <o:p></o:p></span></p>
</div>
<div id="ftn2" style="mso-element: footnote;">
<p class="MsoFootnoteText"><a href="file:///C:/Users/RoboPsy/Desktop/GAZA%20Said/le%C3%A7ons%20de%20Gaza%20II.docx#_ftnref2" name="_ftn2" style="mso-footnote-id: ftn2;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size: 11.0pt;"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 11.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[2]</span></span><!--[endif]--></span></span></span></a><span style="font-size: 11.0pt;"> Chiffre donné par Bastien François dans son
livre : <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Retrouver Estelle
Moufflarge, </i>Gallimard, 2023.<o:p></o:p></span></p>
</div>
<div id="ftn3" style="mso-element: footnote;">
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align: justify;"><a href="file:///C:/Users/RoboPsy/Desktop/GAZA%20Said/le%C3%A7ons%20de%20Gaza%20II.docx#_ftnref3" name="_ftn3" style="mso-footnote-id: ftn3;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size: 11.0pt;"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 11.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[3]</span></span><!--[endif]--></span></span></span></a><span style="font-size: 11.0pt;"> Une procédure a été déposée le 29 décembre 2023
devant la CIJ (Cour internationale de justice) contre Israël concernant des
violations présumées par ce dernier de <i style="mso-bidi-font-style: normal;">ses
obligations en vertu de la convention pour la prévention et la répression du
crime de génocide à l’égard des Palestiniens sur la bande de Gaza</i>. Le
verdict est tombé Le 26 janvier. La dénonciation par Israël de la complicité
d’agents de L’UNARWA (dépendant de l’ONU) avec le Hamas est intervenue immédiatement
et à sa suite. Pour l’instant les résultats de l’enquête que devaient mener les
services secrets d’Israël à ce sujet ne sont pas connus ; 16 pays viennent
pourtant de suspendre leur financement.<o:p></o:p></span></p>
</div>
<div id="ftn4" style="mso-element: footnote;">
<p class="MsoFootnoteText"><a href="file:///C:/Users/RoboPsy/Desktop/GAZA%20Said/le%C3%A7ons%20de%20Gaza%20II.docx#_ftnref4" name="_ftn4" style="mso-footnote-id: ftn4;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size: 11.0pt;"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 11.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[4]</span></span><!--[endif]--></span></span></span></a><span style="font-size: 11.0pt;"> Dominique Eddée, Le Monde, Vendredi 29 décembre 2023.<o:p></o:p></span></p>
</div>
<div id="ftn5" style="mso-element: footnote;">
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;"><a href="file:///C:/Users/RoboPsy/Desktop/GAZA%20Said/le%C3%A7ons%20de%20Gaza%20II.docx#_ftnref5" name="_ftn5" style="mso-footnote-id: ftn5;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 11.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[5]</span></span><!--[endif]--></span></span></a>
Dominique Eddé, <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Edward Said, roman de sa
pensée</i>, La Fabrique, 2017. </p>
</div>
<div id="ftn6" style="mso-element: footnote;">
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align: justify;"><a href="file:///C:/Users/RoboPsy/Desktop/GAZA%20Said/le%C3%A7ons%20de%20Gaza%20II.docx#_ftnref6" name="_ftn6" style="mso-footnote-id: ftn6;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size: 11.0pt;"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 11.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[6]</span></span><!--[endif]--></span></span></span></a><span style="font-size: 11.0pt;"> <i style="mso-bidi-font-style: normal;">L’Orientalisme,
L’Orient créé<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>par l’Occident</i>, Sorti
en 1978, éditions du<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Seuil 1980 pour la
traduction française.<o:p></o:p></span></p>
</div>
<div id="ftn7" style="mso-element: footnote;">
<p class="MsoFootnoteText"><a href="file:///C:/Users/RoboPsy/Desktop/GAZA%20Said/le%C3%A7ons%20de%20Gaza%20II.docx#_ftnref7" name="_ftn7" style="mso-footnote-id: ftn7;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size: 11.0pt;"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 11.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[7]</span></span><!--[endif]--></span></span></span></a><span style="font-size: 11.0pt;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Remarque
notamment sur la lecture fantaisiste de l’intellectuel Alain Finkielkraut
lorsqu’il parle<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>du <i style="mso-bidi-font-style: normal;">jihad,</i> « obligation léguée par
Mahomet à tous les musulmans » p. 135<o:p></o:p></span></p>
</div>
<div id="ftn8" style="mso-element: footnote;">
<p class="MsoFootnoteText"><a href="file:///C:/Users/RoboPsy/Desktop/GAZA%20Said/le%C3%A7ons%20de%20Gaza%20II.docx#_ftnref8" name="_ftn8" style="mso-footnote-id: ftn8;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 10.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[8]</span></span><!--[endif]--></span></span></a> <span style="font-size: 11.0pt;">Simone Weil, <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Œuvres</i>,
Quarto Gallimard<i style="mso-bidi-font-style: normal;">, </i>p.420.</span></p>
</div>
<div id="ftn9" style="mso-element: footnote;">
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align: justify;"><a href="file:///C:/Users/RoboPsy/Desktop/GAZA%20Said/le%C3%A7ons%20de%20Gaza%20II.docx#_ftnref9" name="_ftn9" style="mso-footnote-id: ftn9;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size: 11.0pt;"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 11.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[9]</span></span><!--[endif]--></span></span></span></a><span style="font-size: 11.0pt;"> Le film <i style="mso-bidi-font-style: normal;">L’enlèvement</i><span style="mso-spacerun: yes;"> </span>(2023) de Marco Bellochio montre le rapt,
puis la conversion forcée par les soldats du pape Pie IX, d’un enfant juif dans
un temps de mélange entre le pouvoir civil et le pouvoir religieux. Interview
Le Monde, 3 novembre 2023.<o:p></o:p></span></p>
</div>
<div id="ftn10" style="mso-element: footnote;">
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align: justify;"><a href="file:///C:/Users/RoboPsy/Desktop/GAZA%20Said/le%C3%A7ons%20de%20Gaza%20II.docx#_ftnref10" name="_ftn10" style="mso-footnote-id: ftn10;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size: 11.0pt;"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 11.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[10]</span></span><!--[endif]--></span></span></span></a><span style="font-size: 11.0pt;"> Marc Alain Ouaknin<i style="mso-bidi-font-style: normal;">,
Tsimtsoum, Introduction à la méditation hébraïque,</i> 1992, Albin Michel.<o:p></o:p></span></p>
</div>
<div id="ftn11" style="mso-element: footnote;">
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align: justify;"><a href="file:///C:/Users/RoboPsy/Desktop/GAZA%20Said/le%C3%A7ons%20de%20Gaza%20II.docx#_ftnref11" name="_ftn11" style="mso-footnote-id: ftn11;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size: 11.0pt;"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 11.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[11]</span></span><!--[endif]--></span></span></span></a><span style="font-size: 11.0pt;"> La philosophe Simone Weil qui était loin d’être
experte en judaïsme semblait avoir intégré une notion voisine à partir de ce
que les chrétiens appellent la <i style="mso-bidi-font-style: normal;">kenose,</i>
cette façon de se libérer de tout pouvoir et de tout désir pour rendre la place
à un Dieu possible.<o:p></o:p></span></p>
</div>
</div>GOMEZ Jean Françoishttp://www.blogger.com/profile/00251581583064342899noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7736362510287901292.post-3817241632771117432024-02-06T12:13:00.000-08:002024-02-06T12:13:02.487-08:00<p> </p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">Articles
réalisés en janvier <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>février 2024 :<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"><o:p> </o:p></span></i></p>
<p class="MsoNormal"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"><o:p> </o:p></span></i></p>
<p class="MsoNormal"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">Recensions :<o:p></o:p></span></i></p>
<p class="MsoNormal"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">Pouvoir faire un beau travail, une
revendication professionnelle</span></i><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">, Jean - Philippe Bouillon, col. « sociologie
clinique », ères, Toulouse, 2023.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">Une pédagogie pour le XXI° siècle,
Pratiquer la pédagogie institutionnelle dans l’enseignement supérieur,</span></i><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"> Arnaud Dubois, Patrick
Geffard , Gérard Schlemminger, Champ social, 2023.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">Ces deux recensions
de livres paraîtront dans les prochains numéros de VST (Vie Sociale &
Traitement).<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">Article dans
la revue numérique <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Contrelittérature,</i>
rubrique « sous le soleil de Gaza »:<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">« Seul,
un pas en arrière » .</span><span style="font-family: "Cambria","serif"; font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"><br /></span></p><p class="MsoNormal"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"><span> </span><span> </span><span> </span><span> </span>6 Février 2024</span></p>GOMEZ Jean Françoishttp://www.blogger.com/profile/00251581583064342899noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7736362510287901292.post-82925461753748877712023-12-19T04:49:00.000-08:002023-12-19T04:49:28.367-08:00<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"> Un ouvrage important de deux éducateurs et de leur parcours exceptionnel qui les a conduit à devenir des acteurs de développement social et des créateurs. Une réflexion, aussi, sur notre époque et sur toutes les embûches rencontrées dans la conception de projets. une méditation profonde sur l'homme, son enracinement et ses origines. Une méditation sur la façon de gérer les quartiers où vivent les "gens de peu" dont parlait le sociologue Pierre Sansot.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">Nous en reparlerons.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"> </div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiNkNJUhNX9Bq_J74biVLxLBsZZSze_qFgpdCC3_3tIiIINqfHjxETnVn3q6muno5UYvVD_9EZ8vYohd4Uaiahbmk408IUp1DKetu4e_Xa4_NFdR6yV0UuYowEOn68v_DzRC5WM4KDai36odwwsddsQ0gI_uQHWabzMH6Sm5f0FFZfcv-LHG8EDD94R6Bpb/s1024/Educ.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="766" data-original-width="1024" height="482" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiNkNJUhNX9Bq_J74biVLxLBsZZSze_qFgpdCC3_3tIiIINqfHjxETnVn3q6muno5UYvVD_9EZ8vYohd4Uaiahbmk408IUp1DKetu4e_Xa4_NFdR6yV0UuYowEOn68v_DzRC5WM4KDai36odwwsddsQ0gI_uQHWabzMH6Sm5f0FFZfcv-LHG8EDD94R6Bpb/w645-h482/Educ.jpg" width="645" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhrBJsIV9vXI_5-ez9is7Gxaxv9yTr9UuAj1QGen-d611XJ2tXU8L0lQ0AmPwxLQDY0-IZ9NaPSqWfzQngUv_Od3RuX-TbG8ABepW-Q077pJGkTk1LXo_smD0mXxxf6XFgvB_MUkqdNsem8naviQsLmp_dHDVjChWK6s33Apakby9oj0offW4s0rprTtg8A/s944/Depliant.PNG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="652" data-original-width="944" height="438" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhrBJsIV9vXI_5-ez9is7Gxaxv9yTr9UuAj1QGen-d611XJ2tXU8L0lQ0AmPwxLQDY0-IZ9NaPSqWfzQngUv_Od3RuX-TbG8ABepW-Q077pJGkTk1LXo_smD0mXxxf6XFgvB_MUkqdNsem8naviQsLmp_dHDVjChWK6s33Apakby9oj0offW4s0rprTtg8A/w634-h438/Depliant.PNG" width="634" /></a></div><br /><br /></div><br /> <p></p>GOMEZ Jean Françoishttp://www.blogger.com/profile/00251581583064342899noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7736362510287901292.post-21855211872593892812023-11-20T12:25:00.000-08:002023-11-26T09:20:03.030-08:00 LE GRAND RÊVE D’ISIDORE<p><br /></p><p><b style="font-family: -webkit-system-font, "Helvetica Neue", Helvetica, sans-serif; outline: none;"><small style="background-color: #fbfbfb; background-repeat: no-repeat; border-radius: 0px; box-sizing: inherit; color: #777777; font-family: "Roboto Slab", sans-serif; font-size: 19.5px; font-weight: 400; line-height: 1; margin: 0px; padding: 0px;">Ensemble, faisons revivre Picassiette ! Le premier film consacré à Picassiette</small></b></p><p><b style="font-family: -webkit-system-font, "Helvetica Neue", Helvetica, sans-serif; outline: none;">Un film pour le soixantième anniversaire de la disparition d'Isidore</b></p><p><span face="arial, helvetica, sans-serif" style="font-size: 13pt;">Merci de faire découvrir à tous, cet évènement exceptionnel : la réalisation très poétique d'un film sur Raymond Isidore, l'inspirateur à Chartres des Rencontres Internationales de Mosaïque et du prix qui porte son nom. Bientôt, en 2024, le soixantième anniversaire de la disparition du grand balayeur. A découvrir, dans ce lien, la belle bande annonce du film de Pawel Lisiak porté par Herkules productions. Votre soutien peut être utile. Il est facultatif mais peut donner droit à une importante exonération fiscale.</span></p><p><span face="arial, helvetica, sans-serif" style="font-size: 13pt;"><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://player.vimeo.com/video/814887175?h=d266c1fb04" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img alt="" data-original-height="715" data-original-width="1338" height="342" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEjuZiHFWh-Yf7YhNGESHYVHhaJRVPsWRqfbP6B5zbgfsBfhB5PTaxOVjaYQ1XpQRUrVUDzKhcBZCm_XSC5y1FJNVCvaOGCyAQP8TfXTNWGzh6Z5JI3efxd4EzO_15C5qI5dNvkvq3clXkvzIy3tMf6kJdVKm6LWyvnGTcADTa3sg9gvSzytutnOukG7Pbhm=w640-h342" width="640" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"></td></tr></tbody></table><br /></span></p>GOMEZ Jean Françoishttp://www.blogger.com/profile/00251581583064342899noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7736362510287901292.post-26127753401641000542023-10-28T10:36:00.005-07:002023-10-28T10:40:51.106-07:00 Les travailleurs sociaux d'Alsace s'organisent autour de Thierry Goguel d'Allondans <p><br /></p><div class="x11i5rnm xat24cr x1mh8g0r x1vvkbs xtlvy1s x126k92a" style="animation-name: none; background-color: white; margin: 0.5em 0px 0px; overflow-wrap: break-word; transition-property: none;"><div dir="auto" style="animation-name: none; color: #050505; font-family: inherit; font-size: 15px; transition-property: none; white-space-collapse: preserve;">Vous trouverez dans cette infolettre un article qui manifeste ma solidarité pour leur volonté de se rassembler et défendre leur travail :
</div><div dir="auto" style="animation-name: none; color: #050505; font-family: inherit; font-size: 15px; transition-property: none; white-space-collapse: preserve;"><br /></div><div dir="auto" style="animation-name: none; transition-property: none;"><span style="color: #050505; font-family: Segoe UI Historic, Segoe UI, Helvetica, Arial, sans-serif;"><span style="font-size: 15px; white-space-collapse: preserve;"><a href="https://www.socialavenir.eu/copie-de-infolettre-n-15">https://www.socialavenir.eu/copie-de-infolettre-n-15</a></span></span></div><div dir="auto" style="animation-name: none; transition-property: none;"><span style="color: #050505; font-family: Segoe UI Historic, Segoe UI, Helvetica, Arial, sans-serif;"><span style="font-size: 15px; white-space-collapse: preserve;"><br /></span></span></div><div dir="auto" style="animation-name: none; transition-property: none;"><br /></div><div dir="auto" style="animation-name: none; transition-property: none;"><span style="color: #050505; font-family: Segoe UI Historic, Segoe UI, Helvetica, Arial, sans-serif;"><span style="font-size: 15px; white-space-collapse: preserve;"><br /><br /></span></span></div><div dir="auto" style="animation-name: none; color: #050505; font-family: inherit; font-size: 15px; transition-property: none; white-space-collapse: preserve;"><br /></div><div dir="auto" style="animation-name: none; color: #050505; font-family: inherit; font-size: 15px; transition-property: none; white-space-collapse: preserve;"><br /></div><div dir="auto" style="animation-name: none; color: #050505; font-family: inherit; font-size: 15px; transition-property: none; white-space-collapse: preserve;"><br /><br /></div></div>GOMEZ Jean Françoishttp://www.blogger.com/profile/00251581583064342899noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7736362510287901292.post-76452378812851542752023-06-20T13:38:00.000-07:002023-06-20T13:38:06.915-07:00Une nouvelle recension de l'ouvrage "Délivrez nous du management!"<p><span style="font-size: large;">Vient de paraître</span></p><p><span style="font-size: large;"><br /></span></p><p><span style="font-size: large;">Revue Education Permanente, N0 234/235, " Les métiers de la formation à l'épreuve du travail"</span></p><p><span style="font-size: medium;"> </span><span style="font-size: large;">Article de Gaston Pineau</span></p><p><br /></p><p><span style="font-size: large;">Jean-François Gomez, </span><span style="font-size: large; font-style: italic;">Délivrez-nous du management ! </span><span style="font-size: x-large; font-style: italic;">Monde d’avant et monde d’après </span><span style="font-size: x-large; font-style: italic;">dans les métiers de l’humain. </span><span style="font-size: x-large;">Paris, Éditions Libre et solidaire, </span><span style="font-size: x-large;">juin 2022, 213 p.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times; font-size: medium;">Délivrez-nous du management ! </span><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: times;">Un titre </span><span style="font-family: times;">engagé, comme le sont la vie de Jean-</span><span style="font-family: times;">François Gomez et le nom de la maison </span><span style="font-family: times;">d’édition « Libre et solidaire ». Mais il ne </span><span style="font-family: times;">faut pas s’attendre à un manuel simplement </span><span style="font-family: times;">« anti », à formules rapides, restant </span><span style="font-family: times;">prisonnier d’une opposition idéologique </span><span style="font-family: times;">réflexe. L’auteur évite « la déploration </span><span style="font-family: times;">trop facile » (p. 22) et « fait rencontrer des </span><span style="font-family: times;">mondes, loin des images d’Épinal et de </span><span style="font-family: times;">l’idéologie » (p. 209). Pour les métiers de </span><span style="font-family: times;">l’humain (travail social, santé, éducation, </span><span style="font-family: times;">formation...), et en contrepoint des discours </span><span style="font-family: times;">formatant, il propose des récits de </span><span style="font-family: times;">pratiques nourris d’histoires de vie... et de </span><span style="font-family: times;">mort, éclairant et s’éclairant de cette écriture </span><span style="font-family: times;">(p. 198). </span><span style="font-family: times;">Un deuxième sous-titre départage pour lui </span><span style="font-family: times;">l’avant et l’après dans ces métiers de l’humain </span><span style="font-family: times;">: « 13 novembre dans un hôpital </span><span style="font-family: times;">parisien et autres essais. » L’ampleur et la </span><span style="font-family: times;">chaleur de la mobilisation humaine de la </span><span style="font-family: times;">prise en charge des blessés de la tuerie du</span><span style="font-family: times;">Bataclan par le personnel de l’hôpital </span><span style="font-family: times;">Saint-Antoine sont au coeur de la première </span><span style="font-family: times;">partie : « Le travail en situations. » La </span><span style="font-family: times;">deuxième, « Du tragique au doute », analyse </span><span style="font-family: times;">le rôle de la guerre et des bascules de </span><span style="font-family: times;">la vie, dans la genèse de parcours de personnes </span><span style="font-family: times;">créatrices : Deligny, Camus, </span><span style="font-family: times;">Freinet, Péguy, Simone Weil, Tosquelles... </span><span style="font-family: times;">Et la troisième, « Être, là... », relate son </span><span style="font-family: times;">expérience initiatrice de l’apport heuristique </span><span style="font-family: times;">d’un premier atelier d’histoires de </span><span style="font-family: times;">vie mis en place dans un établissement </span><span style="font-family: times;">qu’il dirigeait : « Les récits que je </span><span style="font-family: times;">recueillais dans leur incomparable diversité </span><span style="font-family: times;">et le temps que je leur consacrais [...] me </span><span style="font-family: times;">firent penser que je pénétrais dans un </span><span style="font-family: times;">laboratoire où était déposée en secret la </span><span style="font-family: times;">pensée éducative dont la richesse vertigineuse </span><span style="font-family: times;">échappait au premier regard, trop </span><span style="font-family: times;">souvent armée de prétentions savantes </span><span style="font-family: times;">quand on voulait l’expliquer ou la conceptualiser </span><span style="font-family: times;">» (p. 192). </span><span style="font-family: times;">« Chansons de geste d’un troubadour », </span><span style="font-family: times;">annonce très justement le préfacier, Jean- </span><span style="font-family: times;">Christophe Contini. Ces chansons de </span><span style="font-family: times;">geste ne sont pas des improvisations. Elles </span><span style="font-family: times;">ont du métier : éducateur puis directeur </span><span style="font-family: times;">d’institutions éducatives à Paris et </span><span style="font-family: times;">Montpellier, Jean-François Gomez est </span><span style="font-family: times;">chercheur et formateur au long cours, </span><span style="font-family: times;">poète et écrivain. Voilà presque trente ans, </span><span style="font-family: times;">il m’avait fait l’honneur de me demander </span><span style="font-family: times;">de préfacer un de ses premiers livres : </span><span style="font-family: times;">L’éducateur et son autre histoire. Mort </span><span style="font-family: times;">d’un pédagogue (1994). Sa tonalité me </span><span style="font-family: times;">l’avait fait relier aux chansons de geste des </span><span style="font-family: times;">XIIe et XIIIe siècles, exprimant « une nouvelle </span><span style="font-family: times;">conception de l’amour qui a profondément </span><span style="font-family: times;">modulé la structure de la psyché </span><span style="font-family: times;">occidentale » (Marrou, Les troubadours, </span><span style="font-family: times;">1971) ; j’avais intitulé la préface :</span><span style="font-family: times;">«Naissance d’une geste. » Ce sont donc </span><span style="font-family: times;">plus de trente ans d’expériences vitales </span><span style="font-family: times;">qui s’expriment.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-family: times;">Jean-Christophe Contini, auteur récent de</span><span style="font-family: times;">L’éducation spécialisée : l’écriture de</span><span style="font-family: times;">l’agir, La fabrication du quotidien (2020),</span><span style="font-family: times;">présente ainsi l’ouvrage dans sa préface :</span><span style="font-family: times;">d’une destruction qui n’est pas créatrice</span><span style="font-family: times;">(p. 6) ; des transparents : violence, trauma </span><span style="font-family: times;">et novlangue managériale (p. 9) ; du </span><span style="font-family: times;">conceptuel au détriment de la présence et </span><span style="font-family: times;">du relationnel (p. 11) ; d’une pensée critique</span><span style="font-family: times;">: entre poétique, politique et art du </span><span style="font-family: times;">geste (p. 14).</span><span style="font-family: times;">Ces chansons de geste modernes et postmodernes </span><span style="font-family: times;">expriment « la Gestaltung, la </span><span style="font-family: times;">forme en train de se faire » (p. 134), au </span><span style="font-family: times;">cœur de l’agir quotidien, à l’insu presque </span><span style="font-family: times;">de ses protagonistes. Cette forme émerge </span><span style="font-family: times;">du regard, du balbutiement, du geste hésitant </span><span style="font-family: times;">d’un moindre sujet en formation de </span><span style="font-family: times;">lui-même, en autoformation, mais empêtré </span><span style="font-family: times;">dans sa gangue périnatale. Et elle n’ira </span><span style="font-family: times;">pas plus loin, avortera, si elle ne trouve un </span><span style="font-family: times;">espace sociomatériel d’expression, d’ouverture </span><span style="font-family: times;">libératrice, c’est-à-dire de naissance </span><span style="font-family: times;">grâce à un accueil socioformateur </span><span style="font-family: times;">d’accompagnement, d’accomplissement, </span><span style="font-family: times;">d’autonomisation en connaissances et </span><span style="font-family: times;">reconnaissances de savoirs échangeables. </span><span style="font-family: times;">Les chansons de geste de Jean-François </span><span style="font-family: times;">visent à actualiser une maïeutique postmoderne </span><span style="font-family: times;">permanente (Desroche ,</span><span style="font-family: times;"><i>Entreprendre d’apprendre</i>, D’une autobiographie </span><span style="font-family: times;">raisonnée aux projets d’une </span><span style="font-family: times;">recherche-action, 1990) pour délivrer de </span><span style="font-family: times;">l’emprise monolithique d’un management </span><span style="font-family: times;">surplombant. </span><span style="font-family: times;">S’il est des métiers où le passage paradigmatique </span><span style="font-family: times;">des sciences à appliquer aux personnes </span><span style="font-family: times;">réflexives s’impose de toute </span><span style="font-family: times;">urgence, c’est bien dans les métiers de </span><span style="font-family: times;">l’humain (Schön, Le tournant réflexif : </span><span style="font-family: times;">pratiques éducatives et études de cas,</span><span style="font-family: times;">1991 ; Cifali, Préserver un lien, Éthique </span><span style="font-family: times;">des métiers de la relation, 2019). La </span><span style="font-family: times;">reconnaissance récente de la spécificité </span><span style="font-family: times;">des pratiques de formation comme </span><span style="font-family: times;">sciences possibles est un pas important </span><span style="font-family: times;">dans cette transition complexe qui prendra </span><span style="font-family: times;">du temps, beaucoup de temps. Dans cette </span><span style="font-family: times;">transition, le troubadour Gomez, en retraite </span><span style="font-family: times;">institutionnelle, nous invite à danser en </span><span style="font-family: times;">deux temps – expérientiel/formel – et trois </span><span style="font-family: times;">mouvements de tout cours de vie – auto, </span><span style="font-family: times;">socio, et éco – à apprendre à rythmer de </span><span style="font-family: times;">façon formatrice à tous les âges et dans </span><span style="font-family: times;">tous les secteurs. Aux dernières nouvelles, </span><span style="font-family: times;">il apprenait justement à jouer du violon.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: times; font-size: medium;">Gaston Pineau.</span></p>GOMEZ Jean Françoishttp://www.blogger.com/profile/00251581583064342899noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7736362510287901292.post-77109361753188066912023-06-05T13:52:00.000-07:002023-06-05T13:52:19.355-07:00GOMEZ Jean Françoishttp://www.blogger.com/profile/00251581583064342899noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7736362510287901292.post-66254667361705515592023-05-03T13:18:00.000-07:002023-05-03T13:18:11.591-07:00<p> Revue SOINS CADRES N° 142, mars 2023.</p><p align="center" class="MsoNormal" style="margin-bottom: .1pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: .1pt; mso-para-margin-bottom: .01gd; mso-para-margin-left: 0cm; mso-para-margin-right: 0cm; mso-para-margin-top: .01gd; text-align: center;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><u><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 106%;">Questions de Soin, le soin et le management<o:p></o:p></span></u></b></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="margin-bottom: .1pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: .1pt; mso-para-margin-bottom: .01gd; mso-para-margin-left: 0cm; mso-para-margin-right: 0cm; mso-para-margin-top: .01gd; text-align: center;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 106%;"><o:p> </o:p></span></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="margin-bottom: .1pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: .1pt; mso-para-margin-bottom: .01gd; mso-para-margin-left: 0cm; mso-para-margin-right: 0cm; mso-para-margin-top: .01gd; text-align: center;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 106%;"><o:p> </o:p></span></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="margin-bottom: .1pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: .1pt; mso-para-margin-bottom: .01gd; mso-para-margin-left: 0cm; mso-para-margin-right: 0cm; mso-para-margin-top: .01gd; text-align: center;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 106%;"><o:p> </o:p></span></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="margin-bottom: .1pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: .1pt; mso-para-margin-bottom: .01gd; mso-para-margin-left: 0cm; mso-para-margin-right: 0cm; mso-para-margin-top: .01gd; text-align: center;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 106%;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .1pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: .1pt; mso-para-margin-bottom: .01gd; mso-para-margin-left: 0cm; mso-para-margin-right: 0cm; mso-para-margin-top: .01gd;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 106%;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .1pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: .1pt; mso-para-margin-bottom: .01gd; mso-para-margin-left: 0cm; mso-para-margin-right: 0cm; mso-para-margin-top: .01gd; text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 106%;">Jean-François Gomez,
auteur du social, nous gratifie d'un nouveau livre publié aux éditions Libres
et solidaires : « <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Délivrez-nous du
management</i> !<a href="file:///C:/Users/JeanFran%C3%A7ois/Desktop/ARTICLES%20JFG%202022-2023/INTERVIEW%20%20pour%20Revue%20Soins.docx#_ftn1" name="_ftnref1" style="mso-footnote-id: ftn1;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 106%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-fareast-theme-font: minor-fareast; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[1]</span></b></span><!--[endif]--></span></span></a> ».
Un ouvrage qui fait la part belle aux questions de l'aide et du soin, à leur
gestion, aux contradictions qui parsèment les nouvelles théories du management.
Après avoir géré plusieurs établissements médicaux sociaux et un passage à
L’EHESP (Ecole de la Santé Publique),<span style="mso-spacerun: yes;">
</span>Gomez a complété son cursus d'éducateur spécialisé par un diplôme de
rééducateur en psychomotricité et par un doctorat en sciences humaines. Fidèle
aux initiateurs de la psychothérapie institutionnelle des Dr Oury et
Tosquelles, aux créateurs du champ social, et éducatifs Deligny, Freinet, il
n'a cessé de mettre le cap sur la dimension sociale et humaine du soin, dont on
sait aujourd'hui la fragilité. Son livre, un évènement dans le secteur, valait
que Patrick Macquaire, éducateur, ethnologue, ancien directeur d’un centre
social et d’une structure par l’économique, lui pose quelques questions :<o:p></o:p></span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .1pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: .1pt; mso-para-margin-bottom: .01gd; mso-para-margin-left: 0cm; mso-para-margin-right: 0cm; mso-para-margin-top: .01gd; text-align: justify;"><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 106%;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .1pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: .1pt; mso-para-margin-bottom: .01gd; mso-para-margin-left: 0cm; mso-para-margin-right: 0cm; mso-para-margin-top: .01gd; text-align: justify;"><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 106%;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .1pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: .1pt; mso-para-margin-bottom: .01gd; mso-para-margin-left: 0cm; mso-para-margin-right: 0cm; mso-para-margin-top: .01gd; text-align: justify;"><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 106%;">Patrick Macquaire <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .1pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: .1pt; mso-para-margin-bottom: .01gd; mso-para-margin-left: 0cm; mso-para-margin-right: 0cm; mso-para-margin-top: .01gd; text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="color: #002060; font-size: 12.0pt; line-height: 106%;">JF Gomez, pourrais- tu nous parler de la
démarche qui t’a conduit à présenter aujourd’hui ce livre au titre polémique. Le
management, s'est imposé comme " la norme dominant les pratiques dans tous
les domaines de l'organisation sociale" écris-tu. La dernière
pandémie<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>a révélé<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>dans les hôpitaux des limites que peu
d'usagers percevaient, une crise sociétale d'envergure, des difficultés où la
question du soin et de l'aide impacte notre société toute entière. Est-ce là
qu’a pris forme ta réflexion ?<o:p></o:p></span></i></b></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .1pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: .1pt; mso-para-margin-bottom: .01gd; mso-para-margin-left: 0cm; mso-para-margin-right: 0cm; mso-para-margin-top: .01gd; text-align: justify;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 106%;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span><o:p></o:p></span></i></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .1pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: .1pt; mso-para-margin-bottom: .01gd; mso-para-margin-left: 0cm; mso-para-margin-right: 0cm; mso-para-margin-top: .01gd; text-align: justify;"><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 106%;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .1pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: .1pt; mso-para-margin-bottom: .01gd; mso-para-margin-left: 0cm; mso-para-margin-right: 0cm; mso-para-margin-top: .01gd; text-align: justify;"><span style="color: black; font-size: 12.0pt; line-height: 106%; mso-themecolor: text1;">Jean François Gomez<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .1pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: .1pt; mso-para-margin-bottom: .01gd; mso-para-margin-left: 0cm; mso-para-margin-right: 0cm; mso-para-margin-top: .01gd; text-align: justify;"><span style="color: black; font-size: 12.0pt; line-height: 106%; mso-themecolor: text1;">Ma réflexion a commencé bien
avant ce livre, à travers mes expériences de gestion du social, d’abord vécue
du côté de l’exécutant que j’étais, puis comme directeur gestionnaire ;
il<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>continue aujourd’hui par mon rôle de
formateur occasionnel et de chercheur indépendant. Avant cela j’avais publié un
autre ouvrage qui pourtant n’est pas le premier sur le sujet, lequel fait
l’éloge de ceux que je désigne comme les « transparents », une
métaphore de René Char. J’y mets en avant le travail exceptionnel de gens
connus et moins connus, qui souvent malgré les institutions, a su rester
exemplaire. Cet ouvrage <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Le gai savoir des
éducateur</i>s, <i style="mso-bidi-font-style: normal;">éloge des transparents</i><a href="file:///C:/Users/JeanFran%C3%A7ois/Desktop/ARTICLES%20JFG%202022-2023/INTERVIEW%20%20pour%20Revue%20Soins.docx#_ftn2" name="_ftnref2" style="mso-footnote-id: ftn2;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="color: black; font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 106%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-fareast-theme-font: minor-fareast; mso-hansi-theme-font: minor-latin; mso-themecolor: text1;">[2]</span></span><!--[endif]--></span></span></a>, est
sorti malheureusement en pleine période de Covid et sa parution est restée
discrète. J’y rassemble des chroniques et récits concernant des actions exceptionnelles.
Certains de ces éducateurs-terme pris ici au sens le plus large-, sont connus,
d’autres non. Je montre, devant des intervenants très inventifs un attachement
historique à la démocratie, un sentiment impeccable de dignité, une lutte
souvent radicale avec les instances et les pouvoirs en place pour défendre leurs
valeurs, faire avancer les choses. Par là, je m’inscris en faux avec une certaine
littérature sociologique concernant ces métiers du soin et du lien qui n’a su
que fort rarement jusque là, s’approcher des réalités vécues, comprendre les
questions éthiques posées par ces métiers très concrets. Un certain nombre de
chercheurs comme François Dubet, s’y sont cassé le nez<a href="file:///C:/Users/JeanFran%C3%A7ois/Desktop/ARTICLES%20JFG%202022-2023/INTERVIEW%20%20pour%20Revue%20Soins.docx#_ftn3" name="_ftnref3" style="mso-footnote-id: ftn3;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="color: black; font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 106%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-fareast-theme-font: minor-fareast; mso-hansi-theme-font: minor-latin; mso-themecolor: text1;">[3]</span></span><!--[endif]--></span></span></a>. Nous
sommes loin de ce temps où un psychiatre comme Roger Gentis, dans ses pamphlets
<i style="mso-bidi-font-style: normal;">La psychiatrie doit être faite défaite
par tous </i>ou<i style="mso-bidi-font-style: normal;"> les murs de l’asile,</i> écrivait
qu’il arrivait que les vieux infirmiers avec leur expérience, fassent des
diagnostics qui pouvaient être plus exacts que ceux des médecins !<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .1pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: .1pt; mso-para-margin-bottom: .01gd; mso-para-margin-left: 0cm; mso-para-margin-right: 0cm; mso-para-margin-top: .01gd; text-align: justify;"><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 106%;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .1pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: .1pt; mso-para-margin-bottom: .01gd; mso-para-margin-left: 0cm; mso-para-margin-right: 0cm; mso-para-margin-top: .01gd; text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="color: #002060; font-size: 12.0pt; line-height: 106%;">PM<o:p></o:p></span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .1pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: .1pt; mso-para-margin-bottom: .01gd; mso-para-margin-left: 0cm; mso-para-margin-right: 0cm; mso-para-margin-top: .01gd; text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="color: #002060; font-size: 12.0pt; line-height: 106%;">Mais ton livre actuel ? Il semble que tu y
élargis la vision que tu portais sur le monde des éducateurs à ce que tu
appelles « les métiers de l’humain »pour reprendre une réflexion de la
chercheuse suisse Mireille Cifali. Il ne s’agit plus de parler aux éducateurs
ou de parler des éducateurs, et c’est à mon avis bien plus intéressant !</span></i></b><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="color: #002060; font-size: 12.0pt; line-height: 106%;"><o:p></o:p></span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .1pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: .1pt; mso-para-margin-bottom: .01gd; mso-para-margin-left: 0cm; mso-para-margin-right: 0cm; mso-para-margin-top: .01gd; text-align: justify;"><span style="color: #002060; font-size: 12.0pt; line-height: 106%;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .1pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: .1pt; mso-para-margin-bottom: .01gd; mso-para-margin-left: 0cm; mso-para-margin-right: 0cm; mso-para-margin-top: .01gd; text-align: justify;"><span style="color: black; font-size: 12.0pt; line-height: 106%; mso-themecolor: text1;">JFG <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .1pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: .1pt; mso-para-margin-bottom: .01gd; mso-para-margin-left: 0cm; mso-para-margin-right: 0cm; mso-para-margin-top: .01gd; text-align: justify;"><span style="color: black; font-size: 12.0pt; line-height: 106%; mso-themecolor: text1;">J’y arrive ! Il était
logique que dans la suite de ce travail, je parle du contexte institutionnel de
toutes ces expériences que je viens d’évoquer. Pour aller vite, je dirai que
jusqu’aux années quatre vingt, celles-ci étaient soutenues et comprises par des
gestionnaires associatifs qui savaient développer une gestion compréhensive.
Beaucoup parmi eux avaient une connaissance du terrain. Puis le management est
arrivé, imposant des approches générales dictées en haut lieu. Le management a
cette particularité d’accorder de moins en moins d’importance à l’histoire, je
crois même qu’il la hait ou l’évite comme le montrent les études sur le <i style="mso-bidi-font-style: normal;">care. </i>Il est complètement façonné par
une morale Kantienne à caractère universel. Mais un projet d’unification se
cache derrière le concept d’universalité. Ses véritables objectifs sont
rarement annoncés, pourtant il insiste toujours sur l’importance d’introduire -où
qu’il se trouve- du changement. De plus, comme j’essaye de le montrer à travers
quelques anecdotes significatives, il attend une obéissance aveugle. Günter
Anders, fils d’un grand psychologue et auteur du livre<i style="mso-bidi-font-style: normal;"> L’obsolescence l’homme<a href="file:///C:/Users/JeanFran%C3%A7ois/Desktop/ARTICLES%20JFG%202022-2023/INTERVIEW%20%20pour%20Revue%20Soins.docx#_ftn4" name="_ftnref4" style="mso-footnote-id: ftn4;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="color: black; font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 106%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-fareast-theme-font: minor-fareast; mso-hansi-theme-font: minor-latin; mso-themecolor: text1;">[4]</span></b></span><!--[endif]--></span></span></a></i>
montre cela dans ses écrits, cette insistance de l’institution néolibérale à
demander une fidélité aveugle à ses ressortissants. Günters Anders est un
pessimiste, c’est même un tragique. Comme Walter Benjamin que je cite à
plusieurs reprises, il pensait qu’une part de nos échecs provient de notre
incapacité à faire un véritable diagnostic de notre époque, qui derrière un
humanisme impénitent (celui de son père<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>le
psychologue humaniste William Stern) s’affronte à un démantèlement préparé de
longue date en matière de formation et d’organisation des métiers. Le leitmotiv
est le changement et l’on peut s’étonner qu’il soit si vite repris par bien des
professionnels comme un fondement de l’éthique. Comme si le changement, en tant
que tel était vertueux ! Ainsi, le management<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>moderne allié de l’ultra libéralisme ne
saurait souhaiter des infirmiers ou des éducateurs trop autonomes et d’ailleurs
trop savants. Comme je l’ai entendu de la part d’un formateur es qualité, il ne
s’agit pas de former des gens à l’excellence, car cela couterait trop
cher ! Dans ce sens, les démarches de transmission, celle des <i style="mso-bidi-font-style: normal;">tours de mains</i>-expression que j’aime
beaucoup et qui évoque des savoirs qui ne se disent pas- à l’intérieur d’un
établissement, ou même ce que j’appelle le processus de formation (qui va
parfois jusqu’à être un processus d’initiation)<span style="mso-spacerun: yes;">
</span>ne sont pas son affaire.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .1pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: .1pt; mso-para-margin-bottom: .01gd; mso-para-margin-left: 0cm; mso-para-margin-right: 0cm; mso-para-margin-top: .01gd; text-align: justify;"><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 106%;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .1pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: .1pt; mso-para-margin-bottom: .01gd; mso-para-margin-left: 0cm; mso-para-margin-right: 0cm; mso-para-margin-top: .01gd; text-align: justify;"><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 106%;">P. M<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .1pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: .1pt; mso-para-margin-bottom: .01gd; mso-para-margin-left: 0cm; mso-para-margin-right: 0cm; mso-para-margin-top: .01gd; text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 106%;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span><span style="color: black; mso-themecolor: text1;">Le terme même de management appliqué
au secteur médicosocial et à celui de la santé porte le soupçon de l'intérêt
privé. On l'a vu avec l'affaire récente des établissements ORPEA en proie à la
recherche du profit. On est tenté de voir là des dérives d'une autre époque,
des liens incestueux, une logique public-privé pervertie au dernier degré : le
soin, l'aide, devenus des marchandises.<o:p></o:p></span></span></i></b></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .1pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: .1pt; mso-para-margin-bottom: .01gd; mso-para-margin-left: 0cm; mso-para-margin-right: 0cm; mso-para-margin-top: .01gd; text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="color: black; font-size: 12.0pt; line-height: 106%; mso-themecolor: text1;"><o:p> </o:p></span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .1pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: .1pt; mso-para-margin-bottom: .01gd; mso-para-margin-left: 0cm; mso-para-margin-right: 0cm; mso-para-margin-top: .01gd; text-align: justify;"><span style="color: black; font-size: 12.0pt; line-height: 106%; mso-themecolor: text1;">JFG<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .1pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: .1pt; mso-para-margin-bottom: .01gd; mso-para-margin-left: 0cm; mso-para-margin-right: 0cm; mso-para-margin-top: .01gd; text-align: justify;"><span style="color: black; font-size: 12.0pt; line-height: 106%; mso-themecolor: text1;">En effet, je crains moi
aussi que L’affaire des EPADH gérés par la société ORPEA, telle que dénoncée
par journaliste Victor Castaner et son enquête minutieuse<a href="file:///C:/Users/JeanFran%C3%A7ois/Desktop/ARTICLES%20JFG%202022-2023/INTERVIEW%20%20pour%20Revue%20Soins.docx#_ftn5" name="_ftnref5" style="mso-footnote-id: ftn5;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="color: black; font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 106%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-fareast-theme-font: minor-fareast; mso-hansi-theme-font: minor-latin; mso-themecolor: text1;">[5]</span></span><!--[endif]--></span></span></a>
n’empêche la logique des partenariats public-privés qui se sont mis en place
principalement dans le secteur hospitalier. Beaucoup de choses ont été dites ou
écrites sur cette question qui, non seulement dénonce des logiques de
rentabilité instaurée sans égard pour les patients ou usagers, mais aussi le
travail de contrôle des établissements par les ARS (Agences Régionales de
Santé). Le principe de ces partenariats a été dénoncé par la Cour des Comptes plusieurs
fois sans provoquer de véritables réactions au niveau des pouvoirs publics.
Plus encore, j’ai moi-même évoqué ces problèmes dans un article publié après le
déclanchement de l’affaire mais rédigé quelques mois avant<a href="file:///C:/Users/JeanFran%C3%A7ois/Desktop/ARTICLES%20JFG%202022-2023/INTERVIEW%20%20pour%20Revue%20Soins.docx#_ftn6" name="_ftnref6" style="mso-footnote-id: ftn6;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="color: black; font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 106%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-fareast-theme-font: minor-fareast; mso-hansi-theme-font: minor-latin; mso-themecolor: text1;">[6]</span></span><!--[endif]--></span></span></a>.J’y
évoque des initiatives prises par des groupes de directeurs concernant la
formation des personnels. Le raisonnement était le suivant : puisque l’on
ne trouve plus de personnel, faisons des « formations maison » qui
s’adressent à des chômeurs<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>à qui l’on
proposera pour les attirer un contrat à durée déterminée (sic) à la fin de la
formation. Ces formations elles mêmes étaient d’aussi courte durée que les
contrats proposées, soit de quelques semaines à quelques mois. <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .1pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: .1pt; mso-para-margin-bottom: .01gd; mso-para-margin-left: 0cm; mso-para-margin-right: 0cm; mso-para-margin-top: .01gd; text-align: justify;"><span style="color: black; font-size: 12.0pt; line-height: 106%; mso-themecolor: text1;">Je ne souscris pas à ces
pratiques sans tiers où des gestionnaires (d’ailleurs fort bien payés) formeraient
du personnel « à sa main ». Elles me font penser à ce curé des années
soixante et dix, dans l’Hérault, qui dirigeait son personnel tout au long de
l’année d’une main de fer, devenant prédicateur le dimanche pour la messe dite
devant toute la collectivité. Il occupait ainsi toutes les places. Il ne
fut<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>arrêté dans ses pratiques que
lorsqu’une </span><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 106%;">jeune fille trop
agitée<span style="color: red;"> </span><span style="color: black; mso-themecolor: text1;">fut découverte étranglée après avoir été attachée à une sorte de
camisole pendant une messe. L’évènement eut une grande importance et fit
réfléchir à ce qu’on a appelé plus tard les violences institutionnelles<a href="file:///C:/Users/JeanFran%C3%A7ois/Desktop/ARTICLES%20JFG%202022-2023/INTERVIEW%20%20pour%20Revue%20Soins.docx#_ftn7" name="_ftnref7" style="mso-footnote-id: ftn7;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="color: black; font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 106%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-fareast-theme-font: minor-fareast; mso-hansi-theme-font: minor-latin; mso-themecolor: text1;">[7]</span></span><!--[endif]--></span></span></a>. Ce
qui est inquiétant c’est l‘acquiescement de Pôle emploi à ce genre
d’expérience, comme le confirme un article du Monde<a href="file:///C:/Users/JeanFran%C3%A7ois/Desktop/ARTICLES%20JFG%202022-2023/INTERVIEW%20%20pour%20Revue%20Soins.docx#_ftn8" name="_ftnref8" style="mso-footnote-id: ftn8;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="color: black; font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 106%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-fareast-theme-font: minor-fareast; mso-hansi-theme-font: minor-latin; mso-themecolor: text1;">[8]</span></span><!--[endif]--></span></span></a>,
l’état ne jouant plus son rôle d’arbitre et de contrôle, mais plus encore ayant
l’oreille bienveillante pour des montages quelque peu douteux.<o:p></o:p></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .1pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: .1pt; mso-para-margin-bottom: .01gd; mso-para-margin-left: 0cm; mso-para-margin-right: 0cm; mso-para-margin-top: .01gd; text-align: justify;"><span style="color: black; font-size: 12.0pt; line-height: 106%; mso-themecolor: text1;">Je crois que
fondamentalement, on devrait examiner cette crise actuelle des recrutements
comme une alerte sur les conditions de travail proposées aux métiers de
l’humain. Ce qui se joue actuellement, c’est un<span style="mso-spacerun: yes;">
</span>choc violent de ces métiers avec des logiques de performances dans
lesquelles un type de manager et sa formation classique peut s’y retrouver. Celui-ci
peut rester dans l’ignorance des situations vécues par son personnel, le
travail d’équipe et ses aléas, d’autre part les motivations et les pratiques de
ses collaborateurs qui restent pour beaucoup de décideurs, de chercheurs et
même de sociologues, un « continent noir ». Mon livre n’aborde pas
toutes ces questions de façon exclusivement théorique, même si la préface excellente
de Jean Christophe Contini balise bien les voies qui sont prises actuellement.
Certes, je cite quelques chercheurs dans le domaine des investigations
actuelles et passées sur le monde du travail, mais n’ai pas voulu en faire un
livre à thèse .J’ai voulu donner à penser à partir d’un ensemble de situations
qui restent offertes à la réflexion de chacun.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .1pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: .1pt; mso-para-margin-bottom: .01gd; mso-para-margin-left: 0cm; mso-para-margin-right: 0cm; mso-para-margin-top: .01gd; text-align: justify;"><span style="color: black; font-size: 12.0pt; line-height: 106%; mso-themecolor: text1;">Bien sur, j’évoque la
psychothérapie institutionnelle et comment aurais je pu l’oublier</span><span style="color: red; font-size: 12.0pt; line-height: 106%;"> </span><span style="color: black; font-size: 12.0pt; line-height: 106%; mso-themecolor: text1;">! Ce
mouvement reste pour beaucoup une source d’inspiration, une façon de travailler
intelligemment. Quelle sidération n’ai-je pas eu en lisant de mes yeux dans un
kit de bonnes pratiques édité par le ministère une description de la
psychanalyse d’une bêtise sans nom, fautive de curcroit, telle qu’aurait pu la
décrire un enfant de sixième. Plus encore, la psychothérapie institutionnelle
est considérée officiellement comme pratique inadaptée au traitement des
autistes, ce qui me laisse sans voix, puisqu’il s’agit d’un mode de coopération
entre professionnels, d’une approche institutionnelle rigoureuse
essentiellement marquée par la volonté de réflexion collective plus que d’une
recette magique et uniforme pour traiter quoi que ce soit. Dans ce sens, la
psychothérapie institutionnelle qui se présente comme particulièrement
efficace pour prévenir le burnout ou les risques psycho sociaux, n’a jamais
empêché une quelconque méthode de soin ou de thérapie. Son approche se traduit
par la diversité, le respect de la diversité des malades, et le principe
démocratique.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .1pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: .1pt; mso-para-margin-bottom: .01gd; mso-para-margin-left: 0cm; mso-para-margin-right: 0cm; mso-para-margin-top: .01gd; text-align: justify;"><span style="color: black; font-size: 12.0pt; line-height: 106%; mso-themecolor: text1;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .1pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: .1pt; mso-para-margin-bottom: .01gd; mso-para-margin-left: 0cm; mso-para-margin-right: 0cm; mso-para-margin-top: .01gd; text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="color: black; font-size: 12.0pt; line-height: 106%; mso-themecolor: text1;">P.M.<o:p></o:p></span></i></b></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .1pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: .1pt; mso-para-margin-bottom: .01gd; mso-para-margin-left: 0cm; mso-para-margin-right: 0cm; mso-para-margin-top: .01gd; text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="color: black; font-size: 12.0pt; line-height: 106%; mso-themecolor: text1;">Pourtant, dans ton chapitre
En passant par Heidelberg tu semble dénoncer l’utilisation que certains croient
pouvoir en faire. Par exemple une façon faussement collective de traiter les
problèmes, une sorte de bourdonnement auprès de la personne handicapée ou du
patient, ce qui te met en quête des origines de cette vision de l’hôpital qui,
curieusement nait en Allemagne au début du XX° siècle.<o:p></o:p></span></i></b></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .1pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: .1pt; mso-para-margin-bottom: .01gd; mso-para-margin-left: 0cm; mso-para-margin-right: 0cm; mso-para-margin-top: .01gd; text-align: justify;"><span style="color: black; font-size: 12.0pt; line-height: 106%; mso-themecolor: text1;">JFG<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .1pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: .1pt; mso-para-margin-bottom: .01gd; mso-para-margin-left: 0cm; mso-para-margin-right: 0cm; mso-para-margin-top: .01gd; text-align: justify;"><span style="color: black; font-size: 12.0pt; line-height: 106%; mso-themecolor: text1;">On peut voir que ma façon d’évoquer
la psychothérapie institutionnelle, tout en étant très favorable, comme dans
l’œuvre de Walter Benjamin déjà cité, me fait pénétrer dans une part d’inconnu
propre à toutes les questions humaines. Derrière la pensée d’Hermann Simon,
psychiatre allemand posé comme modèle, se profilent quelques ombres. En
prononçant ces mots, je pense évidemment au film de Nicolas Klotz <i style="mso-bidi-font-style: normal;">la question humaine</i>, qui évoque les
difficultés d’un psychologue avec le management contemporain de façon
terriblement réaliste, dans un récit qui finit dans des scènes d’exterminations
et rappelle le III° Reich. D’ailleurs, le psychologue s’appelle Simon. Mais là,
ce n’est pas de la psychothérapie institutionnelle qu’il s’agit, mais de la
psychiatrie d’Herman Simon et de l’intérêt qu’il suscita chez<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>des politiciens avides de mettre au travail
les bouches inutiles au nom de la pureté de la race, idée soutenue par le
Français Alexis Carel. Le docteur<span style="mso-spacerun: yes;">
</span>Tosquelles, le premier, avait vu venir le danger.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .1pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: .1pt; mso-para-margin-bottom: .01gd; mso-para-margin-left: 0cm; mso-para-margin-right: 0cm; mso-para-margin-top: .01gd; text-align: justify;"><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 106%;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .1pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: .1pt; mso-para-margin-bottom: .01gd; mso-para-margin-left: 0cm; mso-para-margin-right: 0cm; mso-para-margin-top: .01gd; text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 106%;">P.M<o:p></o:p></span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .1pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: .1pt; mso-para-margin-bottom: .01gd; mso-para-margin-left: 0cm; mso-para-margin-right: 0cm; mso-para-margin-top: .01gd; text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 106%;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Justement, o<i style="mso-bidi-font-style: normal;">n connait l’acuité de Jean Oury, Psychiatre, créateur de la clinique La
Borde et initiateur avec Tosquelles et quelques autres de ce courant auquel on
revient un peu en ce moment. C'est à lui qu'on doit ce trait d'humour: "
Il est fou de vouloir soigner sans soigner l'hôpital " ?<o:p></o:p></i></span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .1pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: .1pt; mso-para-margin-bottom: .01gd; mso-para-margin-left: 0cm; mso-para-margin-right: 0cm; mso-para-margin-top: .01gd; text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 106%;"><o:p> </o:p></span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .1pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: .1pt; mso-para-margin-bottom: .01gd; mso-para-margin-left: 0cm; mso-para-margin-right: 0cm; mso-para-margin-top: .01gd; text-align: justify;"><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 106%;">JFG<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .1pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: .1pt; mso-para-margin-bottom: .01gd; mso-para-margin-left: 0cm; mso-para-margin-right: 0cm; mso-para-margin-top: .01gd; text-align: justify;"><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 106%;">On y revient à ce courant, car il s’agit d’une véritable
source d’inspiration. Je ne suis pas étonné en lisant le fameux livre de Carol
Gilligan<a href="file:///C:/Users/JeanFran%C3%A7ois/Desktop/ARTICLES%20JFG%202022-2023/INTERVIEW%20%20pour%20Revue%20Soins.docx#_ftn9" name="_ftnref9" style="mso-footnote-id: ftn9;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 106%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-fareast-theme-font: minor-fareast; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[9]</span></span><!--[endif]--></span></span></a>,
de trouver dés les premières pages la psychothérapie institutionnelle comme modèle
d’un travail intelligent et sensible dans une institution de soin. Les
créateurs du concept, -c’étaient une autre époque- étaient des gens très
courageux.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .1pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: .1pt; mso-para-margin-bottom: .01gd; mso-para-margin-left: 0cm; mso-para-margin-right: 0cm; mso-para-margin-top: .01gd; text-align: justify;"><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 106%;">Le propos que tu cites : « il est fou de soigner
les malades sans soigner l’hôpital », a été lancé par Tosquelles puis
repris par Oury. Ils étaient l’un et l’autre d’accord sur la formule. Mais cela
peut s’entendre de plusieurs façons. Dans une conférence en visio en pleine
pandémie<a href="file:///C:/Users/JeanFran%C3%A7ois/Desktop/ARTICLES%20JFG%202022-2023/INTERVIEW%20%20pour%20Revue%20Soins.docx#_ftn10" name="_ftnref10" style="mso-footnote-id: ftn10;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 106%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-fareast-theme-font: minor-fareast; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[10]</span></span><!--[endif]--></span></span></a>,
j’ai repris l’expression « avant de soigner le malade il faut soigner
le service » et fait remarquer qu’elle est en passe de devenir chez
certains : « avant de soigner le malade, il faut soigner les
soignants ! » Je me méfie de cette régression psychologisante qui
fait un peu trop vite l’impasse du politique et des enjeux de pouvoir pour
s’adresser aux personnes et non, à leur statut professionnel ou à ce que Gérard
Mendel désignait comme <span style="color: red;">la personnalité psycho sociale</span>,
instituant de fait ce que Danièle Linhart désigne comme la
« surhumanisation managériale ». Chez Oury comme Tosquelles, c’est
bien l’institution qui est à soigner, l’organisation humaine, le collectif. De
ce côté-là, je pense qu’un minimum de corporatisme, de défense d’une profession
par elle-même, ne saurait nuire. J’ai toujours pensé qu’un directeur devait
s’adresser à des professionnels qui exercent leur métier avec responsabilité et
pour qui leur métier est uen référence. Le BA BA du politique dans une
institution, c’est de tenir compte de la qualification et l’expérience de
chacun, laquelle<span style="color: red;"> s’inscrit dans ses choix et son
histoire,</span> c’est de créer entre les disciplines, un climat d’échange et
de coopération : cela s’appelle la pluridisciplinarité,- mot qui semble
intéresser de moins en moins les managers- qu’on ne retrouve plus dans les
textes officiels. Elle fut introduite dans son principe par des gens aussi
recommandables que Le Docteur Georges Heuyer à Paris et le docteur Laffont à
Montpellier. Mais aujourd’hui, qui connait ces précurseurs, qui connait leur
travail et leurs combats? Cela dit, et c’est un superbe paradoxe, lorsque
Oury évoquant les malades mentaux, déclare : « On ne soigne pas avec
son statut ! », il a évidemment (presque) raison.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .1pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: .1pt; mso-para-margin-bottom: .01gd; mso-para-margin-left: 0cm; mso-para-margin-right: 0cm; mso-para-margin-top: .01gd; text-align: justify;"><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 106%;">.........<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .1pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: .1pt; mso-para-margin-bottom: .01gd; mso-para-margin-left: 0cm; mso-para-margin-right: 0cm; mso-para-margin-top: .01gd; text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="color: black; font-size: 12.0pt; line-height: 106%; mso-themecolor: text1;">P.M: <o:p></o:p></span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .1pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: .1pt; mso-para-margin-bottom: .01gd; mso-para-margin-left: 0cm; mso-para-margin-right: 0cm; mso-para-margin-top: .01gd; text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="color: black; font-size: 12.0pt; line-height: 106%; mso-themecolor: text1;">En matière de management la
question de la direction est importante. Sait-on nécessairement à quels
intérêts répond une direction quand on est un salarié ?<o:p></o:p></span></i></b></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .1pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: .1pt; mso-para-margin-bottom: .01gd; mso-para-margin-left: 0cm; mso-para-margin-right: 0cm; mso-para-margin-top: .01gd; text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="color: black; font-size: 12.0pt; line-height: 106%; mso-themecolor: text1;">Pour aller jusqu'au bout
dans cette<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>logique, peut-on imaginer un
gestionnaire qui soigne, un management qui intègre la lecture de ses propres
limites et s'efforce, comme le suggère Oury, d'adopter une lecture clinique de
ce qui fait symptôme dans l'organisation : le turn-over, le burn-out,
l'absentéisme, les violences dans les urgences où<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>prévenir, guérir, soulager devient presque
impossible.<o:p></o:p></span></i></b></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .1pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: .1pt; mso-para-margin-bottom: .01gd; mso-para-margin-left: 0cm; mso-para-margin-right: 0cm; mso-para-margin-top: .01gd; text-align: justify;"><span style="color: #0070c0; font-size: 12.0pt; line-height: 106%;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .1pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: .1pt; mso-para-margin-bottom: .01gd; mso-para-margin-left: 0cm; mso-para-margin-right: 0cm; mso-para-margin-top: .01gd; text-align: justify;"><span style="color: #0070c0; font-size: 12.0pt; line-height: 106%;">JFG<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .1pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: .1pt; mso-para-margin-bottom: .01gd; mso-para-margin-left: 0cm; mso-para-margin-right: 0cm; mso-para-margin-top: .01gd; text-align: justify;"><span style="color: black; font-size: 12.0pt; line-height: 106%; mso-themecolor: text1;">La direction d’un
établissement ne fait pas tout, mais c’est beaucoup. Il m’est arrivé de dire
dans des situations de formation à des groupes de professionnels qui
travaillaient sur la fonction de direction, qu’un directeur, qu’il le veuille
ou non, est « quelqu‘un qui dit l’éthique » et donc, garantit la
qualité du travail. D’où encore une fois la question de la pluridisciplinarité
qui me paraît essentielle, fondement de l’altérité, de la possibilité d’une éthique.
Dans le système associatif majoritaire en France dans le domaine du handicap et
de l’éducation spécialisée, le directeur est responsable du fonctionnement de
l’établissement</span><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 106%;"> et des
services devant l’ARS et ses services de contrôle et tarification (qu’on<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>appelle trop souvent <i style="mso-bidi-font-style: normal;">tutelles</i> ce qui devrait être réservé aux établissements gérés
directement par l’Etat) mais aussi bien sûr, de son conseil d’administration.
Evidemment, je<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>fais là référence au
monde médico social et ses institutions que je connais mieux. Si l’on évoque l’hôpital,
on a affaire à un pouvoir beaucoup plus dilué dans des structures complexes
résultant des tentatives successives de réorganisation (juillet 1991, décembre
1970, juillet 2002).La loi HPST (hôpital, santé patient territoire) a modifié
les organes dirigeants des établissements publics et a supprimé les conseils
d’administrations, remplacés par des conseils de surveillance qui contrôlent et
ont le pouvoir collectif d’un directoire. Je ne suis pas sûr que les acteurs
–médecin compris- trouvent leur compte dans la vision de <i style="mso-bidi-font-style: normal;">l’hôpital-entreprise</i> qui sous-tend ce modèle. Bien sûr, les
témoignages sur ces questions sont nombreux. Il existe toujours un directeur,
mais celui-ci, changement fondamental, n’est plus un médecin. On sait
aujourd’hui combien peu d’acteurs de l’hôpital sortent indemnes de l’expérience,
après avoir essayé de se mettre dans le moule<a href="file:///C:/Users/JeanFran%C3%A7ois/Desktop/ARTICLES%20JFG%202022-2023/INTERVIEW%20%20pour%20Revue%20Soins.docx#_ftn11" name="_ftnref11" style="mso-footnote-id: ftn11;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 106%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-fareast-theme-font: minor-fareast; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[11]</span></span><!--[endif]--></span></span></a>.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .1pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: .1pt; mso-para-margin-bottom: .01gd; mso-para-margin-left: 0cm; mso-para-margin-right: 0cm; mso-para-margin-top: .01gd; text-align: justify;"><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 106%;">Ceci dit, dans la question « Y a-t-il un<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>gestionnaire qui soigne ? » on peut
entendre beaucoup de choses. Pour ma part, j’entends évidemment quelque chose
du <i style="mso-bidi-font-style: normal;">care, du</i> « prendre
soin ».Prendre soin d’une équipe, ce n’est pas faire de la psychologie
bonne ou mauvaise, mais veiller à ce que chacun travaille avec les principes
éthiques et déontologique de sa profession<span style="color: #002060;">,- j’y
reviens toujours !- dans</span> une dimension d’épanouissement technique à
la fois collective et individuelle. Pour ceux qui écoutent un peu les philosophes,
on a trop souvent entendu le fameux <i style="mso-bidi-font-style: normal;">conatus<a href="file:///C:/Users/JeanFran%C3%A7ois/Desktop/ARTICLES%20JFG%202022-2023/INTERVIEW%20%20pour%20Revue%20Soins.docx#_ftn12" name="_ftnref12" style="mso-footnote-id: ftn12;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 106%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-fareast-theme-font: minor-fareast; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[12]</span></b></span><!--[endif]--></span></span></a>
</i>de Spinoza comme la recherche de sa propre puissance alors qu’on peut
l’interpréter comme le sentiment de se grandir face aux difficultés du monde,
ce que Cynthia Fleury désignerait comme le processus normal <i style="mso-bidi-font-style: normal;">d’individuation</i> à distinguer de <i style="mso-bidi-font-style: normal;">l’individualisation</i><a href="file:///C:/Users/JeanFran%C3%A7ois/Desktop/ARTICLES%20JFG%202022-2023/INTERVIEW%20%20pour%20Revue%20Soins.docx#_ftn13" name="_ftnref13" style="mso-footnote-id: ftn13;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 106%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-fareast-theme-font: minor-fareast; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[13]</span></span><!--[endif]--></span></span></a>.
Un établissement doit<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>permettre à ses
intervenants de se former, de toujours prendre leur mesure, d’expérimenter, d’apprendre
à conserver et améliorer sa qualité de présence. Les métiers de l’humain
supposent une attention à l’autre, une écoute qui s’aiguise au fil du temps.
Or, comme disait sans doute monsieur de La Palisse : avant d’apprendre à
écouter les autres il faut savoir s’écouter soi-même. C’est la raison pour
laquelle dans toute institution, les réunions sont des outils de travail et
d’une certaine façon, elles appartiennent aux professionnels. Elles sont
nécessaires pour<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>formuler les projets et
analyser les situations d’après coup-concept freudien particulièrement utile. <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .1pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: .1pt; mso-para-margin-bottom: .01gd; mso-para-margin-left: 0cm; mso-para-margin-right: 0cm; mso-para-margin-top: .01gd; text-align: justify;"><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 106%;">De plus, il y<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>a le
principe de l’institution et de ses acteurs qui doivent tous se préoccuper de
formation depuis le cuisinier, l’économe, chaque éducateur ou infirmier etc... C’est
cela l’institution formatrice. Cela demande du temps,des orientations bien
définies et bien comprises. Dans ce contexte, on voit bien qu’un établissement
où les postes sont toujours vacants, pour des raisons mal maîtrisées ne peut
pas donner grand-chose.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .1pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: .1pt; mso-para-margin-bottom: .01gd; mso-para-margin-left: 0cm; mso-para-margin-right: 0cm; mso-para-margin-top: .01gd; text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="color: black; font-size: 12.0pt; line-height: 106%; mso-themecolor: text1;"><o:p> </o:p></span></i></b></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .1pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: .1pt; mso-para-margin-bottom: .01gd; mso-para-margin-left: 0cm; mso-para-margin-right: 0cm; mso-para-margin-top: .01gd; text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="color: black; font-size: 12.0pt; line-height: 106%; mso-themecolor: text1;">P.M: On pense à la présence
de résistants célèbres parmi les malades de l'hôpital Saint Alban: Eluard,
Denise Glaser, et quelques autres. Des soignants liés par une proximité
singulière dans un monde en guerre qui devenait fou. On se souvient de cette
écoute du malade où le symptôme est considéré par Tosquelles et nombre de
psychanalystes comme une parole enfouie, une expression à part entière, dont il
faut urgemment faire la lecture<o:p></o:p></span></i></b></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .1pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: .1pt; mso-para-margin-bottom: .01gd; mso-para-margin-left: 0cm; mso-para-margin-right: 0cm; mso-para-margin-top: .01gd; text-align: justify;"><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 106%;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .1pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: .1pt; mso-para-margin-bottom: .01gd; mso-para-margin-left: 0cm; mso-para-margin-right: 0cm; mso-para-margin-top: .01gd; text-align: justify;"><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 106%;">Cet épisode que tu évoques est marquant et tous ceux qui se
sont intéressés à ce courant le connaissent. L’hôpital de Saint Alban fut
traversé par la guerre, et c’est son éloignement même qui en a fait un théâtre
de guerre puisque des résistants célèbres sont venus s’y cacher, parmi lesquels
j’ajouterai <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Gaston Baissette<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>et Roger Canguillem qui fut présent au
maquis de Montmouchet. Sans compter Franz Fanon, qui y fit un stage auprès de
Tosquelles avant de s’engager en Algérie d’abord comme psychiatre, puis comme
compagnon de la résistance algérienne.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .1pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: .1pt; mso-para-margin-bottom: .01gd; mso-para-margin-left: 0cm; mso-para-margin-right: 0cm; mso-para-margin-top: .01gd; text-align: justify;"><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 106%;">Ces soignants liés ensemble par une proximité singulière font
évidemment penser au chapitre de la première partie de mon livre <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Aimer son travail, 15 novembre 2015 dans un
hôpital parisien</i>, où l’on voit l’hôpital Saint Antoine proche du Bataclan
pris dans une bourrasque inattendue à laquelle personne n’était préparé :
celle-ci au lieu de décourager les soignants leur permet de multiplier leurs
initiatives, de pratiquer leur métier avec une sorte d’héroïsme. On voit bien
que les raisons de l’absentéisme ou du manque de personnel sont à trouver ainsi
dans l’organisation proposée. Une institution devrait pouvoir renforcer la
motivation des gens qu’elle emploie, leur proposer d’avancer ensemble, de se
confronter à des difficultés qui rendent fort, lorsqu’on a su les résoudre et
les identifier. <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .1pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: .1pt; mso-para-margin-bottom: .01gd; mso-para-margin-left: 0cm; mso-para-margin-right: 0cm; mso-para-margin-top: .01gd; text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="color: black; font-size: 12.0pt; line-height: 106%; mso-themecolor: text1;"><o:p> </o:p></span></i></b></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .1pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: .1pt; mso-para-margin-bottom: .01gd; mso-para-margin-left: 0cm; mso-para-margin-right: 0cm; mso-para-margin-top: .01gd; text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="color: black; font-size: 12.0pt; line-height: 106%; mso-themecolor: text1;"><o:p> </o:p></span></i></b></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .1pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: .1pt; mso-para-margin-bottom: .01gd; mso-para-margin-left: 0cm; mso-para-margin-right: 0cm; mso-para-margin-top: .01gd; text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="color: black; font-size: 12.0pt; line-height: 106%; mso-themecolor: text1;">P.M:<o:p></o:p></span></i></b></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .1pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: .1pt; mso-para-margin-bottom: .01gd; mso-para-margin-left: 0cm; mso-para-margin-right: 0cm; mso-para-margin-top: .01gd; text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="color: black; font-size: 12.0pt; line-height: 106%; mso-themecolor: text1;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Issue du Conseil national de la résistance, la
Sécurité Sociale, nous dit Hessel, l'auteur " D'indignez-vous" était
un acte de résistance. L'est-elle encore aujourd'hui ? <s style="text-line-through: double;"><o:p></o:p></s></span></i></b></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .1pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: .1pt; mso-para-margin-bottom: .01gd; mso-para-margin-left: 0cm; mso-para-margin-right: 0cm; mso-para-margin-top: .01gd; text-align: justify;"><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 106%;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .1pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: .1pt; mso-para-margin-bottom: .01gd; mso-para-margin-left: 0cm; mso-para-margin-right: 0cm; mso-para-margin-top: .01gd; text-align: justify;"><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 106%;">JFG<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .1pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: .1pt; mso-para-margin-bottom: .01gd; mso-para-margin-left: 0cm; mso-para-margin-right: 0cm; mso-para-margin-top: .01gd; text-align: justify;"><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 106%;">On sait bien que la Sécurité Sociale fut une œuvre de la
résistance. Le livre <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Indignez-vous</i> !,
publié par les éditions Indigènes en 2010 déjà, beaucoup lu et en même temps
beaucoup critiqué- ne cesse de le rappeler! On l’a taxé, cet ouvrage, de
naïveté, de spontanéisme, etc…Pourtant, il a été traduit dans toutes les
langues et joué son rôle pour les jeunes générations a qui l’on a trop appris
l’obéissance. Face à cela, Stéphane Hessel a pu dire une chose somme toute
simple : faites attention aux valeurs que l’on vous insuffle et qui vous
éloignent de vous-même, de ce que vous ressentez ! Dans des taches de
formation que j’assure encore, au cours d’observations d’institutions bonnes ou
moins bonnes, quelque unes fabricantes de burn-out,<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>j’ai remarqué que les gens à qui on demandait
de travailler mal savaient parfaitement dans un coin de leur conscience qu’il
en était ainsi. Et cela les dévastait. Il y a dans l’injonction de Hessel
quelque chose comme une démystification de l’autorité, l’autorisation de penser
par soi-même, celui d’accepter de savoir et de comprendre, ce qui est la
moindre des choses.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .1pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: .1pt; mso-para-margin-bottom: .01gd; mso-para-margin-left: 0cm; mso-para-margin-right: 0cm; mso-para-margin-top: .01gd; text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="color: black; font-size: 12.0pt; line-height: 106%; mso-themecolor: text1;"><o:p> </o:p></span></i></b></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .1pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: .1pt; mso-para-margin-bottom: .01gd; mso-para-margin-left: 0cm; mso-para-margin-right: 0cm; mso-para-margin-top: .01gd; text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="color: #002060; font-size: 12.0pt; line-height: 106%;">P.M :<o:p></o:p></span></i></b></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .1pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: .1pt; mso-para-margin-bottom: .01gd; mso-para-margin-left: 0cm; mso-para-margin-right: 0cm; mso-para-margin-top: .01gd; text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="color: #002060; font-size: 12.0pt; line-height: 106%;">"Aimer son travail", dans le chapitre
de ton livre que tu viens de citer, on voit le soin confronté à ce qu'il faut
bien appeler une situation de guerre, le soin au front, là encore ou déjà. On y
voit l'acte de soigner faire face à l'indicible.<o:p></o:p></span></i></b></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .1pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: .1pt; mso-para-margin-bottom: .01gd; mso-para-margin-left: 0cm; mso-para-margin-right: 0cm; mso-para-margin-top: .01gd; text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="color: #002060; font-size: 12.0pt; line-height: 106%;">On pense au livre de Duhamel : " Soins et
Martyres, 1914-1918 " où en l'absence de pathos, le médecin et le patient,
à quelques pas des tranchées, dialoguent ensemble pour la vie, contre la mort.
Il s'agit d'une de ces situations où, entre amputations et agonies, l'aide et
le soin consacrent la paix et construisent une nouvelle société. Un engagement
pour l'autre<o:p></o:p></span></i></b></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .1pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: .1pt; mso-para-margin-bottom: .01gd; mso-para-margin-left: 0cm; mso-para-margin-right: 0cm; mso-para-margin-top: .01gd; text-align: justify;"><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 106%;">JFG<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .1pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: .1pt; mso-para-margin-bottom: .01gd; mso-para-margin-left: 0cm; mso-para-margin-right: 0cm; mso-para-margin-top: .01gd; text-align: justify;"><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 106%;">Je ne connaissais pas ce livre de Duhamel qui est te
représentant d’une médecine humaine du début au XX° siècle bien passée de mode
aujourd’hui. Je lirai ce livre de quelqu’un que je considère comme un grand
écrivain, de ces écrivains rares qui osent parler de leur métier sans éviter la
bonne littérature (les écrivains de métiers son rares !). D’autant que
j’ai toujours pensé que les deux guerres mondiales avaient sûrement façonnés
notre mentalité jusqu’à ce jour. Mon chapitre <i style="mso-bidi-font-style: normal;">A la recherche des pères perdus</i> évoque cela en partant de la
destinée de gens comme Albert Camus, Célestin Freinet, Fernand Deligny, Charles
Peguy. Dans le journal de pensée qui clôture le livre et laisse une grosse part
à l’histoire de vie j’évoque aussi l’action de Myriam David auprès des enfants placés
pendant la deuxième guerre mondiale. Dans le domaine du handicap et du médico
social que je connais mieux, mais aussi de la psychiatrie, on se rend compte
que la plupart des pensées novatrices venaient d’hommes ou de femmes qui
avaient connus la guerre. Je reprends aussi le travail d’une ONG dans le camp
de Kibundo avec des enfants qui veulent se laisser mourir. Le petit
Jean-Baptiste n’accepte d’être soigné que lorsqu’on fait venir prés de lui
d’autres enfants qui parlent la langue de son village. Tout le reste avait
jusque là échoué.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .1pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: .1pt; mso-para-margin-bottom: .01gd; mso-para-margin-left: 0cm; mso-para-margin-right: 0cm; mso-para-margin-top: .01gd; text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="color: black; font-size: 12.0pt; line-height: 106%; mso-themecolor: text1;"><o:p> </o:p></span></i></b></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .1pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: .1pt; mso-para-margin-bottom: .01gd; mso-para-margin-left: 0cm; mso-para-margin-right: 0cm; mso-para-margin-top: .01gd; text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="color: #002060; font-size: 12.0pt; line-height: 106%;">P.M:<o:p></o:p></span></i></b></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .1pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: .1pt; mso-para-margin-bottom: .01gd; mso-para-margin-left: 0cm; mso-para-margin-right: 0cm; mso-para-margin-top: .01gd; text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="color: #002060; font-size: 12.0pt; line-height: 106%;">On sait qu'en à peine 80 ans la société du
baby-boom aura généré celle du papy-boom, une configuration inédite qui pose la
question de la santé dans des dimensions complexes. Levi-Strauss rappelle à ses
interlocuteurs qu'en à peine 100 ans, il aura vu la population mondiale passer
de un à sept milliards. Comment, dans ce contexte, sauvegarder la dimension
individuelle de l'écoute et du soin ?<o:p></o:p></span></i></b></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .1pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: .1pt; mso-para-margin-bottom: .01gd; mso-para-margin-left: 0cm; mso-para-margin-right: 0cm; mso-para-margin-top: .01gd; text-align: justify;"><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 106%;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .1pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: .1pt; mso-para-margin-bottom: .01gd; mso-para-margin-left: 0cm; mso-para-margin-right: 0cm; mso-para-margin-top: .01gd; text-align: justify;"><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 106%;">JFG<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .1pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: .1pt; mso-para-margin-bottom: .01gd; mso-para-margin-left: 0cm; mso-para-margin-right: 0cm; mso-para-margin-top: .01gd; text-align: justify;"><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 106%;">C’est un constat trop vite oublié. Le nombre d’hommes à
soigner est exponentiel ce qui peut justifier certaines préoccupations du
gestionnaire. Du coup on pourrait être tenté de former des clones pour répondre
à ces besoins quantitativement énormes. Les enjeux de formation sont
essentiels. La question évoquée par Levi-Strauss est évidemment à considérer et
l’on risque de l’oublier trop souvent. Par exemple en répondant par cette
maladie de l’organisation qu’on a appelée en son temps la <i style="mso-bidi-font-style: normal;">quantophrénie</i>, la maladie de la quantification qui donne toute la
place à la comptabilité.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .1pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: .1pt; mso-para-margin-bottom: .01gd; mso-para-margin-left: 0cm; mso-para-margin-right: 0cm; mso-para-margin-top: .01gd; text-align: justify;"><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 106%;">Pourtant, il n’y a pas lieu de confondre, dans ce monde de la
gestion par les nombre dénoncé par Alain Supiot,<a href="file:///C:/Users/JeanFran%C3%A7ois/Desktop/ARTICLES%20JFG%202022-2023/INTERVIEW%20%20pour%20Revue%20Soins.docx#_ftn14" name="_ftnref14" style="mso-footnote-id: ftn14;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 106%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-fareast-theme-font: minor-fareast; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[14]</span></span><!--[endif]--></span></span></a>
la gestion et la comptabilité ! En employant une métaphore dont je me suis
servi quelque fois, la comptabilité lors d’une bataille, c’est le fait de
compter les armes, les morts et les blessés, les effectifs les munitions et les
drapeaux lorsque tout est fini. Mais elle ne permet pas de gagner la guerre. La
comptabilité se charge essentiellement des évènements lorsqu’ils ont eu lieu,
lorsque les actes sont réalisés, (même s’il y a une comptabilité dite
prévisionnelle). La gestion, au contraire est une invention du futur, elle
suppose clarté de vue et imagination. Créativité même. Il se peut d’ailleurs
que ce constat date, car la comptabilité comme la gestion, et même l’action en
général sont fixées de plus en plus par des algorithmes et des recommandations,
ce qui, bien sûr, influe sur les modes de pensées et la présentation générale
des problèmes. Michel Chauvière dont j’estime le travail l’a particulièrement
repéré.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .1pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: .1pt; mso-para-margin-bottom: .01gd; mso-para-margin-left: 0cm; mso-para-margin-right: 0cm; mso-para-margin-top: .01gd; text-align: justify;"><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 106%;">De plus, je dirai que la gestion ne se gagne pas contre les
hommes. Dans mon livre, à propos de la catastrophe de Courrières qui fit 1099
morts en 1906, j’évoque le comportement des ingénieurs qui d’une certaine façon
avaient davantage peur des mineurs que du grisou. On retrouve la même question
dans mon chapitre sur les guerres, une expérience unique pour des pédagogues ou
écrivains –on rejoint Georges Duhamel. Rappeler que le même jour, à la bataille
de Rossignol en 1914, on perdit<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>20000
hommes en un seul jour. Aucun des hauts gradés qui faillirent dans leurs
décisions ne furent limogés. Le fait que des Georges Heuyer, Georges Amado,
Fernand Deligny et quelques autres revinrent du front avec l’envie de changer
les choses s’explique peut-être par ce spectacle et le traumatisme qui a suivi.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .1pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: .1pt; mso-para-margin-bottom: .01gd; mso-para-margin-left: 0cm; mso-para-margin-right: 0cm; mso-para-margin-top: .01gd; text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="color: black; font-size: 12.0pt; line-height: 106%; mso-themecolor: text1;"><o:p> </o:p></span></i></b></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .1pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: .1pt; mso-para-margin-bottom: .01gd; mso-para-margin-left: 0cm; mso-para-margin-right: 0cm; mso-para-margin-top: .01gd; text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="color: black; font-size: 12.0pt; line-height: 106%; mso-themecolor: text1;"><o:p> </o:p></span></i></b></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .1pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: .1pt; mso-para-margin-bottom: .01gd; mso-para-margin-left: 0cm; mso-para-margin-right: 0cm; mso-para-margin-top: .01gd; text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="color: black; font-size: 12.0pt; line-height: 106%; mso-themecolor: text1;">P.M :<o:p></o:p></span></i></b></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .1pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: .1pt; mso-para-margin-bottom: .01gd; mso-para-margin-left: 0cm; mso-para-margin-right: 0cm; mso-para-margin-top: .01gd; text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="color: #002060; font-size: 12.0pt; line-height: 106%;">Dans les théories du management dont l'ambition
est d'embrasser la totalité, il n'y a guère de place pour la poésie, dis-tu. La
poésie hantise des systèmes totalitaires doit-elle être proposée aux soignants
? Le jardinier dans l'institution joue-t-il un rôle auprès du malade ?<o:p></o:p></span></i></b></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .1pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: .1pt; mso-para-margin-bottom: .01gd; mso-para-margin-left: 0cm; mso-para-margin-right: 0cm; mso-para-margin-top: .01gd; text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="color: black; font-size: 12.0pt; line-height: 106%; mso-themecolor: text1;"><o:p> </o:p></span></i></b></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .1pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: .1pt; mso-para-margin-bottom: .01gd; mso-para-margin-left: 0cm; mso-para-margin-right: 0cm; mso-para-margin-top: .01gd; text-align: justify;"><span style="color: #0070c0; font-size: 12.0pt; line-height: 106%;">JFG<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .1pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: .1pt; mso-para-margin-bottom: .01gd; mso-para-margin-left: 0cm; mso-para-margin-right: 0cm; mso-para-margin-top: .01gd; text-align: justify;"><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 106%;">Cette question remet en situation le jardinier et homme
d’entretien<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>de l’institution, qu’on
retrouve souvent<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>dans mes textes. Dans
ces rôles, j’ai connu de magnifiques personnages. J’ai toujours considéré le travail
de réparation (ici non métaphorique) comme indispensable. Le lien entre cette
part de mon travail évoquant le poétique peut surprendre, mais je laisse le
lecteur mesurer l’intérêt de cette intrusion dans un terrain où l’on ne le
trouve pas habituellement. <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .1pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: .1pt; mso-para-margin-bottom: .01gd; mso-para-margin-left: 0cm; mso-para-margin-right: 0cm; mso-para-margin-top: .01gd; text-align: justify;"><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 106%;">L’oubli de la poésie n’est d’ailleurs pas le seul fait du
management actuel. La poésie, mal aimée de notre enseignement actuel et ignorée
de notre Occident affairé- c’est un signe- pourrait produire des effets de sens
dans la pratique même des éducateurs ou des infirmiers confrontés à la détresse
mentale, à tous ceux qui abordent la question délicate de l’éducatif et du
soin. Mais celle dont je parle, après des poètes théoriciens comme Yves
Bonnefoy, n’est pas le lieu de la rhétorique ou de l’esthétique, elle serait
plutôt à l’aise dans l’éthique. Je parle même après d’autres de <i style="mso-bidi-font-style: normal;">poéthique</i>. Elle a à voir avec le <i style="mso-bidi-font-style: normal;">parler vrai</i> dont nous avons tous besoin
pour renaître. On peut être surpris par les malentendus qui peuvent exister
autour du mot poésie, trop souvent confondu avec l’esthétique ou la rhétorique.
Ce n’est pas par hasard que j’ai évoqué la poésie au milieu d’un ensemble de
méditations et de récits qui donnent à penser l’homme au travail. Car mon livre
s’attaque très peu au management en tant que tel, concept vague dont on a pu
dire qu’il n’existe pas. Curieusement, j’en trouve la trace dans des poèmes ou
chansons de mon Languedoc, où l’on appelle les écoliers des <i style="mso-bidi-font-style: normal;">mainadges</i>. Je ne démonte ni démontre
rien. Je me contente de montrer à travers maintes situations comment la
rencontre quotidienne<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>du tragique qui
est le fait des travailleurs de l’humain peut se passer d’un management trop
souvent tissé de recommandations irréalistes ou farfelues. La poésie exerce une
véritable subversion de la théorie, elle ramène aux choses simples. Bien sûr,
il est plus courageux de retrouver ce « parler vrai » après avoir
fait un itinéraire théorique indispensable,- car les métiers de l’humain ont un
soubassement théorique extrêmement complexe et qui, à mon avis, reste encore
mal repéré, même chez les sociologues. Ici, je ne donnerai pas d’exemples. Mais
c’est toujours un miracle chez un intervenant qui a compris comme le disait
Mamoud Darwich, qu’il faudrait s’approcher d’une « enfance qui aurait<span style="color: red;"> </span>trouvé la sagesse ».<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: .1pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: .1pt; mso-para-margin-bottom: .01gd; mso-para-margin-left: 0cm; mso-para-margin-right: 0cm; mso-para-margin-top: .01gd; text-align: justify;"><span style="color: #0070c0; font-size: 12.0pt; line-height: 106%;">.........<a name="_GoBack"></a><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-size: 12.0pt; line-height: 106%;"><o:p> </o:p></span></p>
<div style="mso-element: footnote-list;"><!--[if !supportFootnotes]--><br clear="all" />
<hr align="left" size="1" width="33%" />
<!--[endif]-->
<div id="ftn1" style="mso-element: footnote;">
<p class="MsoFootnoteText"><a href="file:///C:/Users/JeanFran%C3%A7ois/Desktop/ARTICLES%20JFG%202022-2023/INTERVIEW%20%20pour%20Revue%20Soins.docx#_ftnref1" name="_ftn1" style="mso-footnote-id: ftn1;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 10.0pt; line-height: 106%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-fareast-theme-font: minor-fareast; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[1]</span></span><!--[endif]--></span></span></a>
Délivrez –nous du management !, monde d’avant et monde d’après……. Editions
Libres & Solidaires, 2022.</p>
</div>
<div id="ftn2" style="mso-element: footnote;">
<p class="MsoFootnoteText"><a href="file:///C:/Users/JeanFran%C3%A7ois/Desktop/ARTICLES%20JFG%202022-2023/INTERVIEW%20%20pour%20Revue%20Soins.docx#_ftnref2" name="_ftn2" style="mso-footnote-id: ftn2;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 10.0pt; line-height: 106%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-fareast-theme-font: minor-fareast; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[2]</span></span><!--[endif]--></span></span></a>
Jean-François Gomez, <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Le gai savoir des
éducateurs, éloge des transparents, chroniques et récits,</i> L’Harmattan,
2019.</p>
</div>
<div id="ftn3" style="mso-element: footnote;">
<p class="MsoFootnoteText"><a href="file:///C:/Users/JeanFran%C3%A7ois/Desktop/ARTICLES%20JFG%202022-2023/INTERVIEW%20%20pour%20Revue%20Soins.docx#_ftnref3" name="_ftn3" style="mso-footnote-id: ftn3;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 10.0pt; line-height: 106%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-fareast-theme-font: minor-fareast; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[3]</span></span><!--[endif]--></span></span></a>
François Dubet, <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Le déclin de
l’institution</i>, Seuil, 2002.</p>
</div>
<div id="ftn4" style="mso-element: footnote;">
<p class="MsoFootnoteText"><a href="file:///C:/Users/JeanFran%C3%A7ois/Desktop/ARTICLES%20JFG%202022-2023/INTERVIEW%20%20pour%20Revue%20Soins.docx#_ftnref4" name="_ftn4" style="mso-footnote-id: ftn4;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 10.0pt; line-height: 106%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-fareast-theme-font: minor-fareast; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[4]</span></span><!--[endif]--></span></span></a>
Günters Anders, <i style="mso-bidi-font-style: normal;">L’obsolescence de
l’homme, Sur l’âme à l’époque de la deuxième révolution industrielle.</i>
(1956) L’encyclopédie des nuisances, Editions IVREA, Paris, 2002.</p>
</div>
<div id="ftn5" style="mso-element: footnote;">
<p class="MsoFootnoteText"><a href="file:///C:/Users/JeanFran%C3%A7ois/Desktop/ARTICLES%20JFG%202022-2023/INTERVIEW%20%20pour%20Revue%20Soins.docx#_ftnref5" name="_ftn5" style="mso-footnote-id: ftn5;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 10.0pt; line-height: 106%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-fareast-theme-font: minor-fareast; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[5]</span></span><!--[endif]--></span></span></a>
Victor Catanet, <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Les Fossoyeurs,
Révélation sur le système qui maltraite nos ainés</i>, Fayard, 2022.</p>
</div>
<div id="ftn6" style="mso-element: footnote;">
<p class="MsoFootnoteText"><a href="file:///C:/Users/JeanFran%C3%A7ois/Desktop/ARTICLES%20JFG%202022-2023/INTERVIEW%20%20pour%20Revue%20Soins.docx#_ftnref6" name="_ftn6" style="mso-footnote-id: ftn6;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 10.0pt; line-height: 106%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-fareast-theme-font: minor-fareast; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[6]</span></span><!--[endif]--></span></span></a>
Jean François Gomez, <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Debout les artisans !,</i>
Vie sociale et Traitements, « Le travail sous contrôle », N° 154,
2022.</p>
</div>
<div id="ftn7" style="mso-element: footnote;">
<p class="MsoFootnoteText"><a href="file:///C:/Users/JeanFran%C3%A7ois/Desktop/ARTICLES%20JFG%202022-2023/INTERVIEW%20%20pour%20Revue%20Soins.docx#_ftnref7" name="_ftn7" style="mso-footnote-id: ftn7;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 10.0pt; line-height: 106%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-fareast-theme-font: minor-fareast; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[7]</span></span><!--[endif]--></span></span></a>
<i style="mso-bidi-font-style: normal;">Aimer mal, Châtier bien</i>, Stanislas
Tomckievicz et<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Pascal Vivet, enquête sur
les violences dans les institutions d’enfants et d’adolescents, Seuil, 1991.</p>
</div>
<div id="ftn8" style="mso-element: footnote;">
<p class="MsoFootnoteText"><a href="file:///C:/Users/JeanFran%C3%A7ois/Desktop/ARTICLES%20JFG%202022-2023/INTERVIEW%20%20pour%20Revue%20Soins.docx#_ftnref8" name="_ftn8" style="mso-footnote-id: ftn8;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="color: red;"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="color: red; font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 10.0pt; line-height: 106%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-fareast-theme-font: minor-fareast; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[8]</span></span><!--[endif]--></span></span></span></a><span style="color: red;"> Le MondeXXXXXXXXXXXXXXXXXXX<o:p></o:p></span></p>
</div>
<div id="ftn9" style="mso-element: footnote;">
<p class="MsoFootnoteText"><a href="file:///C:/Users/JeanFran%C3%A7ois/Desktop/ARTICLES%20JFG%202022-2023/INTERVIEW%20%20pour%20Revue%20Soins.docx#_ftnref9" name="_ftn9" style="mso-footnote-id: ftn9;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 10.0pt; line-height: 106%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-fareast-theme-font: minor-fareast; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[9]</span></span><!--[endif]--></span></span></a>
Carol Gilligan, <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Une voix différente, Pour
une éthique du care</i>, Flammarion, 2008.</p>
</div>
<div id="ftn10" style="mso-element: footnote;">
<p class="MsoFootnoteText"><a href="file:///C:/Users/JeanFran%C3%A7ois/Desktop/ARTICLES%20JFG%202022-2023/INTERVIEW%20%20pour%20Revue%20Soins.docx#_ftnref10" name="_ftn10" style="mso-footnote-id: ftn10;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 10.0pt; line-height: 106%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-fareast-theme-font: minor-fareast; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[10]</span></span><!--[endif]--></span></span></a>
Jean-François Gomez<i style="mso-bidi-font-style: normal;">, Penser le
traumatisme dans ses effets d’ouverture</i>, Vie Sociale et traitements,N°
149,2021.</p>
</div>
<div id="ftn11" style="mso-element: footnote;">
<p class="MsoFootnoteText"><a href="file:///C:/Users/JeanFran%C3%A7ois/Desktop/ARTICLES%20JFG%202022-2023/INTERVIEW%20%20pour%20Revue%20Soins.docx#_ftnref11" name="_ftn11" style="mso-footnote-id: ftn11;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 10.0pt; line-height: 106%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-fareast-theme-font: minor-fareast; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[11]</span></span><!--[endif]--></span></span></a>
François de la Fournière <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Hosto blues,
récit autobiographique d’un praticien hospitalier</i>, préface de<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Pascal Hammel,<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>postface de Pierre Peyré.</p>
</div>
<div id="ftn12" style="mso-element: footnote;">
<p style="background: white; margin-top: 0cm;"><a href="file:///C:/Users/JeanFran%C3%A7ois/Desktop/ARTICLES%20JFG%202022-2023/INTERVIEW%20%20pour%20Revue%20Soins.docx#_ftnref12" name="_ftn12" style="mso-footnote-id: ftn12;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size: 10.0pt;"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 10.0pt; line-height: 106%; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">[12]</span></span><!--[endif]--></span></span></span></a><span style="font-size: 10.0pt;"> </span><span style="color: #191919; font-family: "PTSerifPro","serif"; font-size: 10.0pt; letter-spacing: .15pt;">Spinoza fait du <i>conatus </i>un
concept clé de sa philosophie : défini comme l’effort par lequel <i>« chaque
chose, autant qu’il est en elle, s’efforce</i> <i>[conatur]</i> <i>de
persévérer dans son être »</i> (<i>Éthique</i>), le <i>conatus</i> permet
de caractériser l’homme par le désir qui devient volonté et source de joie
quand, par la connaissance adéquate de ce qui nous détermine, il augmente notre
puissance d’être. Philosophie-Magazine.</span><span style="background: yellow; display: none; font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 10.0pt; mso-hide: all; mso-highlight: yellow;">Haut du formulaire<o:p></o:p></span></p>
<div style="border-top: solid windowtext 1.0pt; border: none; mso-border-top-alt: solid windowtext .75pt; mso-element: para-border-div; padding: 1.0pt 0cm 0cm 0cm;">
<p align="center" class="MsoNormal" style="border: none; line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; mso-border-top-alt: solid windowtext .75pt; mso-padding-alt: 1.0pt 0cm 0cm 0cm; padding: 0cm; text-align: center;"><span style="background: yellow; display: none; font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 10.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-hide: all; mso-highlight: yellow;">Bas du
formulaire<o:p></o:p></span></p>
</div>
<p class="MsoFootnoteText"><o:p> </o:p></p>
</div>
<div id="ftn13" style="mso-element: footnote;">
<p class="MsoFootnoteText"><a href="file:///C:/Users/JeanFran%C3%A7ois/Desktop/ARTICLES%20JFG%202022-2023/INTERVIEW%20%20pour%20Revue%20Soins.docx#_ftnref13" name="_ftn13" style="mso-footnote-id: ftn13;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 10.0pt; line-height: 106%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-fareast-theme-font: minor-fareast; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[13]</span></span><!--[endif]--></span></span></a>
Cynthia Fleury, <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Les<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Irremplaçables</i>, Gallimard, 2015.</p>
</div>
<div id="ftn14" style="mso-element: footnote;">
<p class="MsoFootnoteText"><a href="file:///C:/Users/JeanFran%C3%A7ois/Desktop/ARTICLES%20JFG%202022-2023/INTERVIEW%20%20pour%20Revue%20Soins.docx#_ftnref14" name="_ftn14" style="mso-footnote-id: ftn14;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 10.0pt; line-height: 106%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-fareast-theme-font: minor-fareast; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[14]</span></span><!--[endif]--></span></span></a>
Alain Sipiot, <i style="mso-bidi-font-style: normal;">La gouvernance par les
nombres, Cours au collège de France, 2012-2014</i>, Fayard, Poids et mesure du
monde 2015 ; </p>
</div>
</div>GOMEZ Jean Françoishttp://www.blogger.com/profile/00251581583064342899noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7736362510287901292.post-68134335994659024292023-05-03T13:13:00.001-07:002023-05-03T13:13:50.305-07:00GOMEZ Jean Françoishttp://www.blogger.com/profile/00251581583064342899noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7736362510287901292.post-13264644395327662302022-12-22T05:46:00.001-08:002023-01-16T10:39:37.499-08:00<p> </p><p><span face=""FreightSans Pro", "Segoe UI", "SanFrancisco Display", Arial, sans-serif" style="color: #17181a; font-size: 18px;"><br /></span></p><p><span face=""FreightSans Pro", "Segoe UI", "SanFrancisco Display", Arial, sans-serif" style="color: #17181a; font-size: 18px;"><br /></span></p><p><span face=""FreightSans Pro", "Segoe UI", "SanFrancisco Display", Arial, sans-serif" style="color: #17181a; font-size: 18px;"><br /></span></p><p><span face=""FreightSans Pro", "Segoe UI", "SanFrancisco Display", Arial, sans-serif" style="color: #17181a; font-size: 18px;"><br /></span></p><p></p><div class="separator" style="clear: both; color: #17181a; font-family: "FreightSans Pro", "Segoe UI", "SanFrancisco Display", Arial, sans-serif; font-size: 18px; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEj_KyDtHGBL6DGOzcAos9ZnqadTbTpXdxRz5gyKk6GaGibbW95mRVKdxLkkjwH3lMIOXBlCD5pa9JX5CrN66cWxjeVhbsPhnLa0tJZJ2XZaAMDwTlyfQRWMzLb9WtSj_S4XmzJofDZ2APX2g6SFjOPzJWHeV24YfGRdd9kCh4iXmAwc2OA4GdlJrp7Ywg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="" data-original-height="498" data-original-width="279" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEj_KyDtHGBL6DGOzcAos9ZnqadTbTpXdxRz5gyKk6GaGibbW95mRVKdxLkkjwH3lMIOXBlCD5pa9JX5CrN66cWxjeVhbsPhnLa0tJZJ2XZaAMDwTlyfQRWMzLb9WtSj_S4XmzJofDZ2APX2g6SFjOPzJWHeV24YfGRdd9kCh4iXmAwc2OA4GdlJrp7Ywg" width="134" /></a></div><br /><span face="FreightSans Pro, Segoe UI, SanFrancisco Display, Arial, sans-serif" style="color: #17181a;"><span style="font-size: 18px;">Voici une vidéo de présentation de mon livre <i>Délivrez nous du management! Monde d'avant et monde d'après dans les métiers de l'humain, </i>Préface de Jean-Christophe Contini, éditions Libres & Solidaires, Coll. "Mille raisons", </span></span><span face=""FreightSans Pro", "Segoe UI", "SanFrancisco Display", Arial, sans-serif" style="color: #17181a; font-size: 18px;">2022,</span><span face=""FreightSans Pro", "Segoe UI", "SanFrancisco Display", Arial, sans-serif" style="color: #17181a; font-size: 18px;"> </span><p></p><p><span face=""FreightSans Pro", "Segoe UI", "SanFrancisco Display", Arial, sans-serif" style="color: #17181a; font-size: 18px;">Lien de téléchargement</span></p><div dir="ltr"><div class="yiv9001015232ydp17c8b293pasted-link"><span style="color: #5268ff;">https://www.youtube.com/results?search_query=jean+fran%C3%A7ois+gomez+d%C3%A9livrez+nous+du+management</span></div></div><div><br style="background-color: white; color: #1d2228; font-family: "lucida console", sans-serif; font-size: 16px;" /></div>GOMEZ Jean Françoishttp://www.blogger.com/profile/00251581583064342899noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7736362510287901292.post-23681429697319669592022-12-22T05:44:00.001-08:002022-12-22T05:44:39.220-08:00GOMEZ Jean Françoishttp://www.blogger.com/profile/00251581583064342899noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7736362510287901292.post-69424690486694142692022-09-09T12:13:00.002-07:002022-09-09T12:13:53.782-07:00<p> Prochains rendez- vous et interventions</p><p> de Jean-François Gomez à noter</p><p><br /></p><p>12 septembre à 18 h</p><p>présentation et débat autour du film de Xavier Gayan sur Roland Gori</p><p>UNE EPOQUE SANS ESPRIT</p><p>Cinéma Marcel Pagnol Aigues-Mortes (30)</p><p><span> </span><span> </span><span> </span><span> </span><span> </span><span> </span><span> </span><span> </span><span> </span><span> </span><span> </span><span> </span><span> </span><span> </span><span> *</span><br /></p><p><span>20 septembre à 19 h</span></p><p><span>Présentation et débat autour du livre </span></p><p><span>DELIVREZ NOUS DU MANAGEMENT!, MONDE D'AVANT ET MONDE D'APRES DANS LES METIERS DE L'HUMAIN</span></p><p><span>éditions Libre & Solidaire (Paris)</span></p><p><span>Librairie Les Grandes largeurs, rue Réhattu Arles (13)</span></p><p><span><br /></span></p><p><span>26 septembre à 18 h </span></p><p><span>Conférence à Strasbourg maison des associations</span></p><p>DELIVREZ NOUS DU MANAGEMENT!, MONDE D'AVANT ET MONDE D'APRES DANS LES METIERS DE L'HUMAIN</p><p>pour l'association "Social à venir"</p>GOMEZ Jean Françoishttp://www.blogger.com/profile/00251581583064342899noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7736362510287901292.post-5170613327699243682022-06-23T05:02:00.003-07:002022-06-23T05:02:35.939-07:00Conférence à l’Institut Gérard Hadad à Paris, sur You Tube<p> </p><p align="left" class="MsoNormal" style="text-align: left;"><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 14pt;">Information concernant ma
conférence à l’Institut Gérard Hadad à Paris le 12 mai 2022, et sa mise à disposition sur You
Tube<o:p></o:p></span></p>
<p align="left" class="MsoNormal" style="text-align: left;"><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 14pt;"><i>Le gai savoir des éducateurs, </i></span><i style="font-family: "Times New Roman", "serif"; font-size: 14pt;">A propos de Fernand Deligny et de
quelques autres…</i></p>
<p align="left" class="MsoNormal" style="text-align: left;"><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 14pt;"><br />
Partie 1 / 2 : </span><a href="https://www.youtube.com/watch?t=1&fbclid=IwAR39wBXv6O1hWM3f0tWXpCD3hy2FulkzdYewfdq6Y7iPRwcbfX_W1naBnLU&v=YD8-RkpPQho&feature=youtu.be"><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 14pt;">https://www.youtube.com/watch?t=1&fbclid=IwAR39wBXv6O1hWM3f0tWXpCD3hy2FulkzdYewfdq6Y7iPRwcbfX_W1naBnLU&v=YD8-RkpPQho&feature=youtu.be</span></a><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 14pt;"><o:p></o:p></span></p>
<p align="left" class="MsoNormal" style="text-align: left;"><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 14pt;"><o:p> </o:p></span></p>
<p align="left" class="MsoNormal" style="text-align: left;"><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 14pt;">Partie 2 / 2 :<o:p></o:p></span></p>
<p align="left" class="MsoNormal" style="text-align: left;"><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 14pt;"><o:p> </o:p></span></p>
<p align="left" class="MsoNormal" style="text-align: left;"><a href="https://www.youtube.com/watch?t=2&fbclid=IwAR1yVVgSRUXgrUaDUET8AvnYs42fp18kWUgnAP7WwYlw2wiAn57QppjQitc&v=vASPZtr6mJg&feature=youtu.be"><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 14pt;">https://www.youtube.com/watch?t=2&fbclid=IwAR1yVVgSRUXgrUaDUET8AvnYs42fp18kWUgnAP7WwYlw2wiAn57QppjQitc&v=vASPZtr6mJg&feature=youtu.be</span></a><span style="color: red; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 14pt;"><o:p></o:p></span></p><p align="left" class="MsoNormal" style="text-align: left;"><br /></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgPPriezWnKIrsLHEfR5kPilflMWZfGR2cbcDQSmUVUHIBABgChHxbgijrwz78fGautsix4JwcoZitVAg-8c-JuBZSLxR0u-sUzlny0PctzKRnXGzPf6ProBK5Nsad0MfZG0BLLRMG3K7naXrawI6jtBt_cCYMntjAW1sgECUmRMjGb2YUgKqo8KR4_ZQ/s961/image-video-gerard-haddad.PNG" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="492" data-original-width="961" height="164" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgPPriezWnKIrsLHEfR5kPilflMWZfGR2cbcDQSmUVUHIBABgChHxbgijrwz78fGautsix4JwcoZitVAg-8c-JuBZSLxR0u-sUzlny0PctzKRnXGzPf6ProBK5Nsad0MfZG0BLLRMG3K7naXrawI6jtBt_cCYMntjAW1sgECUmRMjGb2YUgKqo8KR4_ZQ/s320/image-video-gerard-haddad.PNG" width="320" /></a></div><br /><p align="left" class="MsoNormal" style="text-align: left;"><br /></p>GOMEZ Jean Françoishttp://www.blogger.com/profile/00251581583064342899noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7736362510287901292.post-28438313300600336202022-06-18T10:19:00.002-07:002022-06-18T10:19:34.208-07:00Un nouvel ouvrage à propos des métiers de l'humain<p> </p><p align="left" class="MsoNormal" style="text-align: left;"><span style="font-size: medium;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: "Times New Roman","serif";">Sortie
du livre</span></b><span style="font-family: "Times New Roman","serif";">
<br />Le livre annoncé est sorti et devrait être aujourd'hui chez les libraires.</span></span></p><p align="left" class="MsoNormal" style="text-align: left;"><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: medium;">"Délivrez nous du management ! Monde d'avant, monde d'après dans les
métiers de l'humain" <br />
éditions Libre & Solidaire, Paris.<o:p></o:p></span></p>
<p align="left" class="MsoNormal"><span style="font-size: medium;">Il sera présenté prochainement dans ma ville d'Aigues-Mortes puis à Arles et Strasbourg au mois de septembre en partenariat avec la librairie Kléber.</span></p><p align="left" class="MsoNormal"><span style="font-size: medium;">Toutes les dates seront confirmées.</span></p><p align="left" class="MsoNormal" style="text-align: left;"><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: medium;">
<a href="https://livre.fnac.com/a16817497/Jean-Francois-Gomez-Delivrez-nous-du-management?fbclid=IwAR0_FuSyv7z6vQyWjD6iPkMscbLA8T_E5hlxl3Gv0D3Mhy_5-oZIBnacBnI"><span color="windowtext" style="text-decoration: none; text-underline: none;">https://livre.fnac.com/a16817497/Jean-Francois-Gomez-Delivrez-nous-du-management?fbclid=IwAR0_FuSyv7z6vQyWjD6iPkMscbLA8T_E5hlxl3Gv0D3Mhy_5-oZIBnacBnI</span></a><o:p></o:p></span></p>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgZZSGZLq0tsfRZmtL2hKqLS5xrMYBudWQhDiY9FGOkaUghHL1gPhmZNdPSxIMWhlKHkDoumiMNOyUTdiXz1ZMc0HBydhXuqYZKt1muK8x6A-f5Z5-wKckDi8FadDIVD_toX6-sGuBkm2gtspIUQh0nYzERwEmwiGvedvtqnN52gnfmg8MHWqnToC9Njw/s498/couverture-delivrez-nous-du-management.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="498" data-original-width="279" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgZZSGZLq0tsfRZmtL2hKqLS5xrMYBudWQhDiY9FGOkaUghHL1gPhmZNdPSxIMWhlKHkDoumiMNOyUTdiXz1ZMc0HBydhXuqYZKt1muK8x6A-f5Z5-wKckDi8FadDIVD_toX6-sGuBkm2gtspIUQh0nYzERwEmwiGvedvtqnN52gnfmg8MHWqnToC9Njw/s320/couverture-delivrez-nous-du-management.jpg" width="179" /></a></div><br /><p align="left" class="MsoNormal" style="text-align: left;"><br /></p>GOMEZ Jean Françoishttp://www.blogger.com/profile/00251581583064342899noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7736362510287901292.post-20024660046868922162022-06-05T06:36:00.000-07:002022-06-05T06:36:17.063-07:00Le dernier livre de Jean-François GOMEZ<div><p><b><span style="font-size: x-large;">DELIVREZ-NOUS DU MANAGEMENT !</span></b></p></div><div style="margin-bottom: 20px; margin-top: -26px; text-align: left;"><b><span style="color: #073763; font-size: large;">Monde d’avant et monde d’après dans les métiers de l’humain</span></b></div>Disponible en librairie à partir du 15 juin 2022<div><br /><div><div style="background-color: #dddddd; text-align: center;"><span style="color: #073763;"><i><b>Les vagues passent mais les travailleurs sociaux, éducateurs, infirmiers, </b></i></span></div><div style="background-color: #dddddd; text-align: center;"><i><b><span style="color: #073763;"><span>aides-soignants, </span><span>travailleurs en psychiatrie, sont toujours à la peine…</span></span></b></i></div><p><b>Présentation de l'éditeur</b></p><p>Il est temps de « libérer l’avenir », selon l’expression d’Ivan Illich, face à un « désordre établi » que l’on constate sur le terrain. Cela, les « travailleurs de l’humain » l’ont compris depuis longtemps. L’auteur fait appel tant aux travaux des grandes figures de la Psychothérapie Institutionnelle (Jean Oury, François Tosquelles), mouvement toujours vivant, qu’aux idées de poètes, penseurs et praticiens (Simone Weil, Yves Bonnefoy, René Char).</p><p>Ces réflexions glanées au fil de l’expérience, et dans les récits de vie nous aident à trouver de nouvelles voies.</p><p>Connaitrons-nous l’amour du travail bien fait dans « les métiers de l’humain » ? Il faut remettre en question les directives absurdes qui gangrènent peu à peu notre système de santé comme nos structures médico-sociales. Il en va de notre dignité et de notre humanité.</p><p>Délivrez-nous du management !</p><p>Voici donc la prière et le cri de révolte de Jean-François Gomez, face à la nouvelle idéologie de notre temps. Il faut sortie du management dans ces métiers, où le politique et le poétique ne cessent de nous interpeller.</p><p>Longtemps éducateur puis directeur d’institution à Paris et à Montpellier ; docteur en sciences humaines, chercheur et transmetteur, Jean-François Gomez est défenseur de la formation dans tous les lieux où se rencontrent le handicap, la maladie, la folie et l’exclusion.</p><p><b>Editions Libre & Solidaire</b></p><p>37, rue Clisson – 75013 Paris</p><p>01 48 74 15 23</p><p>www.libre-solidaire.fr</p><p>libre.solidaire@gmail.com</p><p>Prix TTC : 18,50€</p><p>Nombre de pages : 216</p><p>ISBN : 9782372631310</p><p>L’ouvrage sera disponible en librairie à partir du 15 juin.</p></div></div>GOMEZ Jean Françoishttp://www.blogger.com/profile/00251581583064342899noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7736362510287901292.post-17039530313552836542022-03-31T05:52:00.003-07:002022-04-02T13:25:15.211-07:00<p></p><div style="text-align: center;">Article de Jean François Gomez en anglais (recension de Mosaïque magazine) sur le livre de Patrick Macquaire. La version française est dans la rubrique "recensions".</div><div style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiop3ttgqSpTqjBmY52Y-tnLGsSHjEqlvgXClCAld7Osgm7e-rC87mVpjcmy8DsaLrukHQ7o9ikFFpEdpgixLVTkbKsUX7EBTTs6_SSL4HxtO7mtmL9QOWrH_GNJYfDUhRUk3GuTLtfLx0h12txnwSA7kh9L5b2xaP6WHEPfET2mkwLNLf2GY-LNNdunA/s3432/Moma%2023_article%20JF%20Gomez_EE%20(2).png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="2258" data-original-width="3432" height="391" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiop3ttgqSpTqjBmY52Y-tnLGsSHjEqlvgXClCAld7Osgm7e-rC87mVpjcmy8DsaLrukHQ7o9ikFFpEdpgixLVTkbKsUX7EBTTs6_SSL4HxtO7mtmL9QOWrH_GNJYfDUhRUk3GuTLtfLx0h12txnwSA7kh9L5b2xaP6WHEPfET2mkwLNLf2GY-LNNdunA/w661-h391/Moma%2023_article%20JF%20Gomez_EE%20(2).png" width="661" /></a></div><br /><p></p>GOMEZ Jean Françoishttp://www.blogger.com/profile/00251581583064342899noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7736362510287901292.post-3686620702003018562022-03-24T01:52:00.011-07:002022-03-24T08:42:33.815-07:00<p style="text-align: left;"><b style="font-family: inherit; text-align: justify;">CE BLOG EST ACTUELLEMENT </b><b style="font-family: inherit; text-align: justify;">EN REORGANISATION POUR </b><b style="font-family: inherit; text-align: justify;">UN MEILLEUR CLASSEMENT </b><b style="font-family: inherit; text-align: justify;">ET UNE MEILLEURE <span>LIS</span>IBILITE</b></p>GOMEZ Jean Françoishttp://www.blogger.com/profile/00251581583064342899noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7736362510287901292.post-82965291375903904892022-03-24T01:37:00.001-07:002022-03-24T09:43:14.661-07:00<p> <span style="font-family: "Times New Roman", "serif"; font-size: 16pt;">C’est
peu de dire qu’aujourd’hui, les acteurs de développement dans les cités, les
éducateurs de rue, les intervenants en prévention spécialisé, manquent de
visibilité. En tous les cas, ils ne sont pas présents dans les grands rendez
vous médiatiques ni dans la campagne</span><span style="font-family: "Times New Roman", "serif"; font-size: 16pt;">
</span><span style="font-family: "Times New Roman", "serif"; font-size: 16pt;">pour les élections présidentielles. dans un titre provoquant, Pascal Le
Rest posait la question dans un livre : </span><i style="font-family: "Times New Roman", "serif"; font-size: 16pt;">Mais qui veut la mort de lé prévention spécialisée ?</i><span style="font-family: "Times New Roman", "serif"; font-size: 16pt;"> (L’Harmattan,
2019).</span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 16pt;">Nous
sommes loin d’un temps ou un ancien ministre chargé de remettre un rapport sur
ces questions au gouvernement de la République (mai 2018, rapport Borlo)
présentait 19 propositions dans lesquelles le monde associatif et les travailleurs
sociaux étaient enfin
clairement nommés et identifiés et avaient leur place? A ce point qu’en ce
temps là (c’était avant le Covid, on pourrait croire qu’il y a plus d’un siècle !),
la fédération Léo Lagrange, les CEMEA, l’agence d’éducation par le sport,
Unicités, le comité de liaison des régies de quartier, la confédération des
maisons de jeunes et de la culture, de France (CMJCF), les Francas, la Ligue de
l’enseignement, approuvèrent publiquement ce rapport dans une lettre commune.
Dans l’article que je poste aujourd’hui et qui a sa version en anglais, paru
dans le journal Mosaïque Magazine (on comprendra pourquoi dans ce magazine en
en faisant la lecture), je présente le travail exceptionnel de Patrick
Macquaire, acteur de développement social dans un quartier </span><span style="font-family: "Times New Roman", "serif"; font-size: 16pt;">de
Chartres. Dans ce livre exceptionnel, le récit et la théorie viennent nourrir
notre réflexion sur la vie des quartiers
qu’ont dit, selon le cas, « défavorisés », « dangereux »,
« ou difficiles ».</span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 16pt;">On
trouvera le texte dans la rubrique « Recensions »du présent blog.<o:p></o:p></span></p>
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 16pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;"> 24/03/2022</span>GOMEZ Jean Françoishttp://www.blogger.com/profile/00251581583064342899noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7736362510287901292.post-19895048849299222882022-03-11T09:31:00.001-08:002022-03-11T09:31:43.320-08:00<p> </p><p align="left" class="MsoNormal" style="mso-line-height-alt: 14.4pt; mso-outline-level: 1; text-align: left;"><b><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 24.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-font-kerning: 18.0pt;">Le gai savoir des éducateurs : éloge des « transparents »<o:p></o:p></span></b></p>
<p align="left" class="MsoNormal" style="margin-left: 0cm; mso-list: l0 level1 lfo1; tab-stops: list 36.0pt; text-align: left; text-indent: -18.0pt; vertical-align: baseline;"><!--[if !supportLists]--><span style="font-family: Symbol; font-size: 10.0pt; mso-bidi-font-family: Symbol; mso-bidi-font-size: 15.5pt; mso-fareast-font-family: Symbol; mso-fareast-language: FR;"><span style="mso-list: Ignore;">·<span style="font: 7.0pt "Times New Roman";">
</span></span></span><!--[endif]--><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 15.5pt; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Le 18/01/2022</span><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 15.5pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;"><br /></p>
<p align="left" class="MsoNormal" style="background: white; margin-bottom: 12.0pt; text-align: left;"><b><span style="color: #333333; font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 15.5pt; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Voici un ouvrage susceptible de vous
toucher en plein cœur !</span></b><span style="color: #333333; font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 15.5pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> Il nous invite à rencontrer ces hommes et ces
femmes qui ne font pas de bruit, qui discrètement, vivent une vie d’artisan ou
si vous préférez une vie d’artiste du quotidien. Son auteur Jean-François Gomez
n’en est pas à son coup d’essai. Il en est même à son quatorzième
livre. Il fut éducateur de prévention, puis en institution, directeur
d’établissement en région parisienne et à Montpellier. Un parcours somme toute
assez classique pour ceux qui ont été nourri par des personnalités telles
celles de Fernand Deligny ou de Jacques Ladsous. Il a beaucoup écrit sur le métier,
sur l’éthique et le handicap.<o:p></o:p></span></p>
<p align="left" class="MsoNormal" style="background: white; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; mso-outline-level: 3; text-align: left;"><span style="color: #333333; font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 13.5pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">De belles rencontres<o:p></o:p></span></p>
<p align="left" class="MsoNormal" style="background: white; margin-bottom: 12.0pt; text-align: left;"><b><span style="color: #333333; font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 15.5pt; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">L’auteur a un regard aiguisé, il sait
écouter.</span></b><span style="color: #333333; font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 15.5pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> Il nous propose dans ce livre une déambulation et des rencontres, des
récits de vie, qui n’ont rien à voir avec la méthodologie. Non, il nous fait toucher
du doigt ce qui est sensible et l’on se prend à rêver ou du moins à se
remémorer ce que tout travailleur social a déjà vécu : des rencontres
inoubliables avec des êtres qui ont connu des détresses, mais parfois aussi une
vie tranquille.<o:p></o:p></span></p>
<p align="left" class="MsoNormal" style="background: white; margin-bottom: 12.0pt; text-align: left;"><b><span style="color: #333333; font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 15.5pt; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Dans une première partie, l’auteur nous
parle de lui de son parcours singulier et de ses rencontres récentes et passées
qui s’entremêlent</span></b><span style="color: #333333; font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 15.5pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">. Le savoir de ces hommes et femmes qu’il nous donne à voir est empreint de
nostalgie. Pas de regret ni de sensiblerie dans tout cela. C’est plutôt un
voyage qui nous mène de l’enfance à l’adolescence d’un temps qui n’est plus. Un
temps sans écran ni réseaux sociaux. Il donne envie au lecteur d’aller
découvrir ce qu’il partage si bien, son pays d’origine qui a sans aucun doute
façonné sa personnalité. Il nous emmène découvrir des endroits oubliés de la
Camargue au Périgord là où les murs de pierre pétris par le temps et le soleil
nous racontent des histoires de vies laborieuses. Ces murs comme les bâtisses
écroulées sont autant de témoignages de ces hommes des temps anciens que l’on
aimerait tant voir revivre.<o:p></o:p></span></p>
<p align="left" class="MsoNormal" style="background: white; margin-bottom: 12.0pt; text-align: left;"><b><span style="color: #333333; font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 15.5pt; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Mais passé ce temps, l’éducateur revient
à la charge.</span></b><span style="color: #333333; font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 15.5pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> Il nous laisse entrevoir les fondements de ce métier : une appétence
pour l’humain dans sa richesse et sa diversité. Beaucoup de scènes rejouées
devant nos yeux nous rappellent à ce que nous avons pu vivre. Je pense par
exemple au rejet de l’autre, de celui qui nous est différent grâce à son
origine. Triste moment que de se rappeler dans le chapitre 10 ceux qui malgré
leurs connaissances et leurs grandes qualités, ne parviennent pas à accepter
l’étranger. Heureusement le père de l’auteur alors adolescent su remettre les
pendules à l’heure.<o:p></o:p></span></p>
<p align="left" class="MsoNormal" style="background: white; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; mso-outline-level: 3; text-align: left;"><span style="color: #333333; font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 13.5pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Des auteurs inspirants<o:p></o:p></span></p>
<p align="left" class="MsoNormal" style="background: white; margin-bottom: 12.0pt; text-align: left;"><b><span style="color: #333333; font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 15.5pt; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Cette ballade est faite de
nombreuses rencontres avec de multiples auteurs</span></b><span style="color: #333333; font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 15.5pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">. Chaque chapitre nous
propose de (re)découvrir des ouvrages parfois poétiques parfois cruellement
ancrés dans le réel. Jean François Gomez nous résume ainsi de multiples livres.
En fait il ne les résume pas, il en utilise certains aspects saillants pour
développer sa propre réflexion. C’est fort instructif et chacun y trouvera
matière à penser.<o:p></o:p></span></p>
<p align="left" class="MsoNormal" style="background: white; margin-bottom: 12.0pt; text-align: left;"><b><span style="color: #333333; font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 15.5pt; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Les chapitres de cette deuxième partie
sont autant d’articles pouvant être lus séparémen</span></b><span style="color: #333333; font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 15.5pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">t. On y croise des
auteurs célèbres tels la philosophe Simone Weil, Fernand Deligny, Stanislas
Tomkiewicz mais aussi moins connus tels Jean Cartry, ou Patrick Macquaire
pour ne citer qu’eux…<o:p></o:p></span></p>
<p align="left" class="MsoNormal" style="background: white; margin-bottom: 12.0pt; text-align: left;"><b><span style="color: #333333; font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 15.5pt; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">J’ai particulièrement apprécié cette
rencontre de l’auteur avec Olivier Ameisen </span></b><span style="color: #333333; font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 15.5pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> (chap.15). Il
nous parle de l’alcoolisme en prenant appui sur son livre intitulé le dernier
verre. Il pense aussi à un de ses amis, ami éducateur lui aussi plongé dans
cette dépendance au point d’en mourir sans que l’auteur n’ait rien pu faire.
Qui n’a pas croisé dans ses rencontres professionnelles des personnes si vives,
si intelligentes, se détruisant à petit feu ? Un gâchis disent certains, mais
que peut-on faire face à des êtres qui ont tous eu à composer avec une blessure
originelle, une félure si profonde si difficile à combler ?<o:p></o:p></span></p>
<p align="left" class="MsoNormal" style="background: white; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; mso-outline-level: 3; text-align: left;"><span style="color: #333333; font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 13.5pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Des passeurs d’humanité<o:p></o:p></span></p>
<p align="left" class="MsoNormal" style="background: white; margin-bottom: 12.0pt; text-align: left;"><b><span style="color: #333333; font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 15.5pt; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">La troisième partie intitulée
« éthique et utopie » nous ramène plus spécifiquement aux sources du
métier d’éducateur</span></b><span style="color: #333333; font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 15.5pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">. On y retrouve Jacques Ladsous et son parcours exemplaire, Marie-Madeleine
Carbon qui a épousé la cause des enfants handicapés, Jacques Loubet, Francisco
Ferrer qui permet à l’auteur de dire que, pour l’éducateur, la présence est un
acte en lui-même. Toutes ces chroniques parfois courtes et toujours condensées
nous donnent à voir ce que ce métier devrait être loin des protocoles et des procédures.<o:p></o:p></span></p>
<p align="left" class="MsoNormal" style="background: white; margin-bottom: 12.0pt; text-align: left;"><b><span style="color: #333333; font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 15.5pt; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Les éducateurs sont « des passeurs
d’humanité » du moins pour celles et ceux qui savent écouter, prendre le
temps avec ceux qui ont été déchirés par les épreuves de la vie dès leur plus
tendre enfance.</span></b><span style="color: #333333; font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 15.5pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> L’auteur nous le rappelle dans son épilogue en nous citant Paolo
Freire : « le but de l’éducateur n’est plus seulement d’apprendre quelque
chose à quelqu’un mais de rechercher avec lui, les moyens de transformer le
monde dans lequel il vit. La pédagogie est une pratique de la liberté.<o:p></o:p></span></p>
<p align="left" class="MsoNormal" style="background: white; margin-bottom: 12.0pt; text-align: left;"><b><span style="color: #333333; font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 15.5pt; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Jean-François Gomez se prend à rêver :</span></b><span style="color: #333333; font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 15.5pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> il a envie de
croire que les éducateurs de demain « viendront avec leur gai savoir
racler ces couches d’ignominie qui empêchent d’atteindre le cœur de
l’homme » (et de la femme bien évidemment). C’est le message de ce livre
qui vise à lutter contre ce qu’il appelle la catastrophe qui se déroule à bas
bruit. Celle de la perte de la transmission. Cet ouvrage contribue à l’éviter
si les professionnel(le)s jeunes et moins jeunes s’en saisissent et relie ces
savoirs à ce qui se noue aujourd’hui à l’heure des « fakes-news ».
L’intolérance et le tapage médiatique qui l’accompagne perturbent les
esprits. Ce livre est aussi là pour nous ramener à la raison ainsi qu’à
nous inviter à trouver certaine forme de sagesse.<o:p></o:p></span></p>
<p align="left" class="MsoNormal" style="background: white; margin-bottom: 12.0pt; text-align: left;"><span style="color: #333333; font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 15.5pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> <o:p></o:p></span></p>
<p align="left" class="MsoNormal" style="background: white; margin-bottom: 12.0pt; text-align: left;"><a href="https://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=auteurs&obj=artiste&no=14671" target="_blank" title="Lire la fiche de l'auteur"><span style="color: blue; font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 15.5pt; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Jean-François Gomez</span></a><span style="color: #333333; font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 15.5pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">, </span><a href="https://www.editions-harmattan.fr/livre-le_gai_savoir_des_educateurs_eloge_des_transparents_jean_francois_gomez-9782343170886-62977.html" target="_blank"><span style="color: blue; font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 15.5pt; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Le gai savoir des éducateurs : éloge des
« transparents » – Chroniques et récits </span></a><span style="color: #333333; font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 15.5pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> Collection
: </span><a href="https://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=collection&no=6" target="_blank" title="Détail de la collection"><span style="color: blue; font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 15.5pt; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Histoire de vie et
formation</span></a><span style="color: #333333; font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 15.5pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> L’Harmattan, 253 pages, 26 euros<o:p></o:p></span></p>
<p align="left" class="MsoNormal" style="background: white; margin-bottom: 12.0pt; text-align: left;"><span style="color: #333333; font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 15.5pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p> </o:p></span></p>
<p align="left" class="MsoNormal" style="background: white; text-align: left;"><br /></p>GOMEZ Jean Françoishttp://www.blogger.com/profile/00251581583064342899noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7736362510287901292.post-20740388587318094172020-01-13T10:54:00.001-08:002020-01-13T10:54:07.751-08:00<br />
<div class="Standard">
<span style="font-size: 16.0pt;">Jean-François Gomez<o:p></o:p></span></div>
<div class="Standard">
<b><span style="font-size: 16.0pt;"><i>Le « gai savoir des
éducateurs »</i><o:p></o:p></span></b></div>
<div class="Standard">
<span style="font-size: 16.0pt;"><i>Eloge des
« transparents », Chroniques et récits. </i><o:p></o:p></span></div>
<div class="Standard">
<span style="font-size: 16.0pt;">L’Harmattan, 2019, 253 pages <o:p></o:p></span></div>
<div class="Standard">
<br /></div>
<div class="Standard">
<span style="font-size: 16.0pt;">Extraits<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>de recensions<o:p></o:p></span></div>
<div class="Standard">
<span style="font-size: 16.0pt;">Extraits de la préface<o:p></o:p></span></div>
<div align="right" style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm; text-align: right;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-size: 14.0pt;">Alain Jouve,
<o:p></o:p></span></b></div>
<div align="right" style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm; text-align: right;">
<span style="font-size: 14.0pt;">Revue <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Empan</i>,
N° 116, Janvier 2020, Toulouse<o:p></o:p></span></div>
<div align="right" style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm; text-align: right;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Heureux celui qui se souvient et qui, non
seulement n'oublie pas mais partage souvenirs et richesses. Dans ce monde ou
règnent individualisme et désir d'immédiateté, il nous faut sauvegarder les
passeurs, ces sauveurs d'une temporalité synonyme de vie et d'humanité, ces
navigateurs infatigables qui, en eaux souvent tumultueuses, nous font passer de
rive en rive, celles qui, refusant la rupture, reconnaissent les singularités
et relient les différences générationnelles.</div>
<div style="text-align: justify;">
Dans « Le Gai savoir des éducateurs »
, livre au titre énigmatique dont on ne cesse d'interroger le sens avant d'en
découvrir la signification en fin d'ouvrage, Jean-François Gomez nous entraîne
dans ce merveilleux voyage des rencontres significatives dont on s'imprègne et
qui nourrissent vies privée et professionnelle,</div>
<div style="text-align: justify;">
Tout au long de ce livre, ces rencontres là,
l'auteur nous les fait partager, dévoilant ainsi les qualités nécessaires à les
faire vivre bien au delà de ce qu'elles sont. Sans aucun doute comme un
remerciement à ceux qui les ont inspirées, comme une offrande sans fin à tous
ceux qui pourraient y découvrir et en faire émaner sens aux actes posés et à
venir. Assurément on y retrouve là, tel que revisité par Michel Serres dans son
dernier opuscule autour du concept de transitivité, l'essai de Marcel Mauss sur
le don et contre don .</div>
<div style="text-align: justify;">
Ce livre est passionnant relatant tout autant
l'Histoire de l'éducation spécialisée que celle des combats de chacun afin
d'atténuer et de survivre au mieux au noir de l'humain, de tendre vers un vivre
ensemble meilleur. Il se parcourt comme une suite de nouvelles ; Chacune
d'entre elles nous invite à découvrir des récits de vie auxquelles on a envie
de s'identifier et qui, pour certaines, éclairent l'origine de nos propres parcours.</div>
<div style="text-align: justify;">
Vous l'aurez compris , ce livre est une éloge de
la rencontre, de celle espérée ou rêvée que nous aurions aimer concrétiser, de
celle que l'on suscite ou qui nous surprend, de toutes celles qui nous
percutent et nous font grandir. Au fil des pages on côtoie divers personnages
célèbres ou anonymes qui, par la magie de l'écriture et la sensibilité de
l'auteur, nous apparaissent souvent d'égale importance, Bel hommage en fait
pour les Tosquelles, Ladsous, Deligny.Tomkievitch.. , que de partager le
contenu de cet ouvrage avec Picassiette, Claude et Marcel, Marie Madeleine
l'infirmière, le professeur égyptien,... listes bien sûr non exhaustives </div>
<div style="text-align: justify;">
Dernière rencontre effectuée par le lecteur ,
celle de JF Gomez qui nous délivre, en parlant d'autrui, à mon sens son livre
le plus personnel . Tour à tour passionné mais lucide , respectueux et
subversif, poète et écrivain, amoureux d'autrui et de belles contrées
ancestrales, il est tout au long de ces divers récits celui qui va faciliter de
bien belles approches. </div>
<div align="right" class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: right;">
<br /></div>
<div align="right" class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: right;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 16.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Blog <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Livres critiques</i>, Juin<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>2019.<o:p></o:p></span></b></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Depuis le <span style="mso-bidi-font-weight: bold;">Temps
des rites </span>(Téraèdre, 2011), Jean-François Gomez nous a
habitués à des pépites. Aujourd'hui, son dernier livre, <i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="mso-bidi-font-weight: bold;">Le "gai </span> <span style="mso-bidi-font-weight: bold;">savoir" des éducateurs</span>,</i> nous
plonge dans ses souvenirs, ses rencontres et ses lectures de façon
inégalée. Rendant hommage aux passeurs de sens, quels qu'ils soient, il
y affronte les déterminismes et autres sujétions aliénantes accablant
les hommes et les femmes de bonne volonté. Comment qualifier cet ouvrage aux
multiples facettes ? Un livre résistant ? Un livre fleuve ? Un livre généreux,
émaillé de confidences et de beaux exemples comme<i> " la charrette du
fouclat"</i> (p.43) ? Un inventaire de nos abandons, telle la perte
des notions d'expérience ou de temps ( <i>"Maintenant, quand on
travaille on ne se régale plus ! (...)Aujourd'hui, la consigne est avant tout
de</i> faire <i>toujours plus vite", </i>rapporte son forgeron,
p.23 ) Des questions impérieuses ? Et si l'enseignement mutuel, par
exemple, avait permis à l'école publique d'échapper à l' isolement ?
(cf. p. 163 ). En tous cas, ce "gai savoir" nous interpelle en
même temps qu'il ouvre de multiples
horizons. Jean-François Gomez prodigue maints
conseils tirés de son expérience d' éduc. au grand cours/ grand coeur (
cf, p.118 : <i>"La poésie et l'humour sont les lieux privilégiés et les</i>
<i>armes les plus efficaces de l'éducateur"</i> ). Il évoque
aussi ceux qui ont compté pour lui, de Fernand Deligny à Francisco
Ferrer, de Jean-Luc Einaudi à Edith Stein, de Simone Weil à Bernard Ollivier,
de La Boétie à Olivier Ameisen et bien d'autres encore... Le lecteur
ne peut qu'adhérer à sa vision du monde en (re)trouvant des repères au fil des
pages. On ose espérer que ses éditeurs s' investiront pour
procurer une large diffusion à ce <i>"livre-bibliothèque"</i>
(Patrick Macquaire ) formidablement stimulant.<o:p></o:p></span></div>
<div align="right" class="Standard" style="text-align: right;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-size: 16.0pt;">Rozenn Caris, <o:p></o:p></span></b></div>
<div align="right" class="Standard" style="text-align: right;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-size: 16.0pt;">Revue VST(Vie Sociale & Traitements,
revue des CEMEA),janvier 2020<o:p></o:p></span></b></div>
<div class="Standard">
<br /></div>
<div class="Standard" style="text-align: justify;">
La métaphore du chemin (voir <i>L’éducation
spécialisée, un chemin de vie</i> L’harmattan, 2007) est à nouveau filée
dans ce dernier opus, qui s’ouvre sur un texte nommé « chemin de
pierres ». Et, en guise de pierres jalonnant un cheminement J-F Gomez nous
invite au partage autour d’une trentaine de textes. Pour chacun d’entre eux, on
y trouvera une bibliographie comme autant de bifurcations possibles, de
sentiers à découvrir, à explorer. A chacun de suivre sa propre route parmi les
pistes proposées. </div>
<div class="Standard" style="text-align: justify;">
L’auteur du « temps des
rites » » (Téraèdre, réed. 2011) a divisé cet ouvrage en trois
parties : un départ, une traversée et peut-être un retour chez soi, à soi,
pour la partie « éthique et utopies ». Une coda conclue l’ouvrage,
comme une pièce de musique ou un chant. L’écriture de J F Gomez est assurément
poétique, mais il s’agit de récits. Elle est théorique mais s’illustre de
nombreux exemples issus de sa pratique, de son histoire. Elle est
incarnée.<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Elle est philosophique mais
reste celle d’un éducateur dans l’âme, de ceux qui nous accompagnent, qui nous
font traverser les passages. </div>
<div class="Standard" style="text-align: justify;">
Livre-passeur, « Le
gai-savoir des éducateurs » nous conte des rencontres ; de ces
rencontres qui transforment, qui forment. Il s’agit de rencontres avec des
professionnels du monde du travail social ou de l’éducation mais pas seulement :
on y croise avec lui des poètes, des résistants, des auteurs, des scouts,
des villageois … autant de portraits, de figures de l’humanité. On y trouve
aussi des réflexions sur des évènements, des thèmes ; parfois à partir
d’un mot servant de fil conducteur au déploiement de la pensée. L’auteur, qui a
été éducateur spécialisé, psychomotricien, directeur d’établissement dans le
secteur du handicap et formateur fait ainsi le récit d’histoires, vécues en
tant que professionnel du secteur medico-social, vécues en tant qu’être humain,
politique et éthique. </div>
<div class="Standard" style="text-align: justify;">
C’est cette exigence, ce
positionnement éthique et politique que Jean-François Gomez transmet ici aux
différentes générations d’éducateurs. </div>
<div class="Standard" style="text-align: justify;">
Ceux qui sont dans le métier
depuis longtemps trouveront matière à se recentrer sur leurs valeurs
professionnelles, à retrouver leurs propres figures tutélaires, les thèmes
auxquels ils tiennent. Ceux qui débutent dans le métier y trouveront, une voix
différente de celles des dérives technicistes. Tous y trouveront l’engagement,
la rencontre, le récit, le détour théorique, l’ouverture sur un champ plus
vaste. </div>
<div class="Standard" style="text-align: justify;">
<a href="https://www.blogger.com/null" name="_GoBack"></a>De quoi
tracer sa propre voie en tant que praticien de l’accompagnement. </div>
<div class="Standard" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div align="right" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; mso-pagination: none; page-break-after: avoid; tab-stops: 294.45pt; text-align: right;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 16.0pt;">Gérard Haddad,
psychanalyste, </span></b><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt;">à
paraître<i style="mso-bidi-font-style: normal;"><o:p></o:p></i></span></div>
<div class="Standard" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormalCxSpFirst" style="line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; mso-pagination: none; page-break-after: avoid; tab-stops: 294.45pt; text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt;">Les éducateurs spécialisés sont ces
travailleurs qui habitentdans la soute du navire social. Là ils s'occupent des
“bras cassés” que notre société produit en nombre croissant, les autistes, les
infirmes, les déclassés.<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Sans eux,
peut-être, le navire coulerait. Ils se désignent eux-mêmes comme les
“transparents” puisqu'ils n'attirent pas la lumière de la comédie humaine.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; mso-pagination: none; page-break-after: avoid; tab-stops: 294.45pt; text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt;">Dans le dernier demi-siècle, la France
mais aussi l'Italie, ont vécu une belle expérience humaine dans le domaine de
la psychiatrie et de la pédagogie où l'utopie n'était jamais loin. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; mso-pagination: none; page-break-after: avoid; tab-stops: 294.45pt; text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt;">Les noms du bon psychiatre Roger Gentis
qui nous a quitté il y a peu et qui voulait briser les “Murs de l'asile”, titre
d'un de ses ouvrages, ou celui de Lucien Bonnafépromoteur de la psychiatrie de
secteur, sont vivants dans la mémoire des psychiatres qui,<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>comme moi, sont en retraite. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; mso-pagination: none; page-break-after: avoid; tab-stops: 294.45pt; text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt;">Il y avait la grande figure de Fernand
Deligny qui “inventa des lieux de vie” dans les Cévennes où les enfants
psychotiques ne connaitraient pas le malheur de l'enfermement en
hôpitalpsychiatrique.Et Jean et Fernand Oury<span style="mso-spacerun: yes;">
</span>qui croyaient en la psychothérapie institutionnelle.Et derrière ces
valeureux, de grandes figures modèles qui ont poussé leur engagement jusqu'au
martyre, Simone Weil et Edith Stein, deux juives<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>fascinées par le christianisme et quipérirentde
la barbarie nazie.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; mso-pagination: none; page-break-after: avoid; tab-stops: 294.45pt; text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt;">Jean-François Gomez est un des derniers
Mohicans de cette aventure dont<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>le but
principalfut de reconnaître et d’affirmer haut et fort que derrière le
handicap, il y avait l’appartenance à “l'espèce humaine” pour parler comme
Robert Antelme. Et que cette espèce humaine souffrante méritait le dévouement
des soignants.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; mso-pagination: none; page-break-after: avoid; tab-stops: 294.45pt; text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt;">Le livre qu'il vient de publier a un
caractère de mosaïque, métaphore qu'il affectionne. Il se veut un album
d'images, souvenirs des rencontres merveilleuses qu'il fit dans sa longue
carrière avant de se réfugier dans un petit village de l'Hérault.Chacun de ces
courts chapitres est un petit émerveillement, renferme une surprise.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt;">Les Argonautes
de cette aventure avait une autre passion qui nourrissait leur action
éducatrice : la poésie, celle de René Char en particulier. Pour JF Gomez, c'est
la poésie qui nous sauvera et non le </span><span style="background: white; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-weight: bold; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">DSM-5,</span><span style="background: white; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> </span><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt;">cette poésie
qu'il découvrit au contact d'un professeur égyptien.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt;">Mais en toile de
fond de ce livre nécessaire, on perçoit<span style="mso-spacerun: yes;">
</span>l'angoisse, perceptible dès les premières pages, angoisse causée par la
catastrophe qui se déroule à bas bruit aussi bien dans le domaine de
l'éducation que dans celui de la psychiatrie. Que reste-t-il de toute ces expériences
missionnaires, de toute cette énergie dépensée ? Comment ne pas partager
cette angoisse ?<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormalCxSpLast" style="line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="margin-left: 283.2pt; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="margin-left: 283.2pt; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="margin-left: 283.2pt; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="margin-left: 283.2pt; text-align: justify;">
<br /></div>
<div align="right" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; text-align: right;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 16.0pt;">Guy-Arthur
Rousseau, <o:p></o:p></span></b></div>
<div align="right" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; text-align: right;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 14.0pt;">Paru dans le Numéro 64/Octobre 2019 de la revue <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Institutions</i></span><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 16.0pt;">, <o:p></o:p></span></b></div>
<div align="right" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; text-align: right;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 16.0pt;">Revue de psychothérapie institutionnelle.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="margin-left: 283.2pt; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="margin-left: 283.2pt; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="margin-left: 283.2pt; text-align: justify;">
<i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 10.0pt;">Avance sur ton seuil, sous le liseron<o:p></o:p></span></i></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="margin-left: 283.2pt; text-align: justify;">
<i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 10.0pt;">Ouvre ta main de l’enclume vers moi<o:p></o:p></span></i></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="margin-left: 283.2pt;">
<i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 10.0pt;">Viens
avec moi boiter dans l’avenir <o:p></o:p></span></i></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="margin-left: 35.4pt;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: "Times New Roman","serif";"><span style="mso-tab-count: 2;"> </span><span style="mso-spacerun: yes;"> </span><span style="mso-tab-count: 7;"> </span><span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Yves Bonnefoy<o:p></o:p></span></b></div>
<div align="right" class="MsoNoSpacing" style="margin-left: 35.4pt; text-align: right;">
<i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="mso-spacerun: yes;">
</span>« L’heure présente », <o:p></o:p></i></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="margin-left: 10.0cm;">
<i style="mso-bidi-font-style: normal;">Cité en exergue du troisième chapitre<o:p></o:p></i></div>
<div align="right" class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: right;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt;">C’est sur un
chemin emprunté par le jeu de l’ombre et de la lumière que nous entraîne<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Jean-François Gomez dans<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>le « Gai Savoir des éducateurs »,
chemin de traverse bordé de ces murets de pierres sèches censés orienter nos
pas mais qui, en vérité, permettent de protéger les fleurs sauvages et les
herbes folles… <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt;">Rassemblant les
notes, les articles et les chroniques qui ont balisé son histoire<a href="file:///C:/Users/Utilisateur/Desktop/Doc%20Pr%C3%A9sent%20Le%20Gai%20savoir%20recensions.docx#_ftn1" name="_ftnref1" style="mso-footnote-id: ftn1;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">[1]</span></span><!--[endif]--></span></span></a>
d’éducateur, ce livre s’adresse d’abord à ceux qui, n’ayant pas cédé sur leur
désir, tentent, malgré des vents contraires, d’en faire scintiller le sillage
tumultueux. Il est un recueil d’annales de ces métiers de l’impossible qui
cherche avec entêtement, à unir l’expérience pratique à la réflexion et à la
pensée. Il s’agit dès lors d’interpréter pour éprouver, d’interpréter pour
transmettre. Cette question de la transmission constitue d’ailleurs pour
l’auteur une inquiétude permanente. L’homme contemporain est-il encore en
mesure de transmettre son expérience ?<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span>On retrouve au fil des pages, sur une ligne
d’erre ouverte à toute rencontre, la répétition incessante de noms qui lui sont
chers, noms de poètes, d’écrivains ou de penseurs qui s’écrivent comme les
bornes de son parcours de praticiens de l’éducation : Yves Bonnefoy, Fernand
Deligny, Albert Camus, Khalil Gibran, François Tosquelles ou Jean Oury… On lit
dans cette généalogie insistante une sorte de<span style="mso-spacerun: yes;">
</span>« nomination par testament », formule qui, faut-il le
préciser, constitue l’étymologie du mot institution. S’ajoutent à sa liste
symbolique les portraits de ces « transparents » qui ont inspiré sa
pensée en assurant sa pratique : parmi ceux-ci, les figures attachantes de
Roger Gentils et de Stanislas Tomkiewick, consciences de notre temps et dont on
sait la position éthique soutenue avec courage dans les milieux éducatifs
d’après guerre.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNoSpacing" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt;">Car, c’est d’une époque marquante dont
nous sommes les héritiers que rappelle Jean-François Gomez :<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt;">« Notre monde
est issu d’une guerre civile », « Hôpital de Saint-Alban en
guerre », mais aussi « Maisons de redressement sous
l’occupation », sont des titres qui évoquent, bien sûr un autre temps.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Époque périmée ?<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Rejetée plutôt par les injonctions
progressistes qui appellent<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>à la
mutation, visant la sécurité par la rééducation numérique de la société et le
conditionnement des individus qui la composent. On nous dit que l’irruption du
biologique dans le politique n’offrirait plus d’autres solutions que de
s’adapter<a href="file:///C:/Users/Utilisateur/Desktop/Doc%20Pr%C3%A9sent%20Le%20Gai%20savoir%20recensions.docx#_ftn2" name="_ftnref2" style="mso-footnote-id: ftn2;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">[2]</span></span><!--[endif]--></span></span></a>
aux exigences d’experts engoncés dans leurs chiffres et qui, par conséquent,
n’ont pas de parole à tenir. A contrario, en relançant dans sa démarche les
deux jambes de la psychothérapie institutionnelle, « Le gai savoir des
éducateurs », permet une reconnaissance inattendue et paradoxale de l’élan
libertaire de 68, engendrant une responsabilité féconde animée<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>par un désir de subversion et de
questionnement permanent de notre façon d’être au monde. Cette aspiration
s’exprime sous la plume de Jean-François Gomez par le récit de multiples
rencontres avec ceux qu’on dit inadaptés ou handicapés accueillis par lui dans
le balancement du hamac des mots, et que l’écoute attentive éclaire.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt;">Éloquente, la
lecture de ces textes peut facilement<span style="mso-spacerun: yes;">
</span>toucher les uns et les autres et particulièrement ceux qui ont vécu ce
passé, irritant une sensibilité à fleur de peau comme celle des « <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Pensées sous les nuages »</i> de
Philippe Jaccottet : <i style="mso-bidi-font-style: normal;">« Voilà que
désormais, toute musique de jadis lui monte aux yeux, en fortes larmes ».<o:p></o:p></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt;">Or, l’immersion
sensorielle est<i style="mso-bidi-font-style: normal;"> </i>souvent raillée avec
hauteur par « ceux qui savent sans pratiquer », soutenant leur savoir
progressiste des arguments « d’affectation déplacée » ou de
« lyrisme non scientifique ». Revendiquant le rêve, aujourd’hui comme
hier, notre auteur ne se protège pas des affects, soumis parfois aux affres du
contre-transfert, il assume cette sensibilité : <i style="mso-bidi-font-style: normal;">« Taxée de romantisme, la référence à ce passé, illustre le
passage d’une période éthique à un moment techno- scientifique qui n’est peut
être que technocratique, le nôtre. </i>» <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt;">On comprend
ainsi son attachement à des penseurs qui ont toujours mis en cause le grand gel
des pratiques<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>déshumanisantes comme
Albert Camus ou Simone Weil, cette<span style="mso-spacerun: yes;">
</span>irréductible résistante, Antigone à la recherche d’une société
fraternelle et juste à la fois. Ses propos vivants issus d’un engagement
concret, ne sont-ils pas toujours d’une pertinence décapante ?<span style="mso-spacerun: yes;"> </span><i style="mso-bidi-font-style: normal;">« L’opposition
entre l’avenir et le passé est absurde. L’avenir, ne nous apporte rien ; c’est
nous qui pour le construire devons tout lui donner, lui donner notre vie
elle-même. Mais pour donner, il faut posséder, et nous ne possédons d’autre
vie, d’autre sève que les trésors hérités du passé et digérés, assimilés,
recréés par nous», </i>rappelant ainsi la texture signifiante de ce que les
Romains appelaient déjà la<i style="mso-bidi-font-style: normal;"> Vera Vita
Viva…<a href="file:///C:/Users/Utilisateur/Desktop/Doc%20Pr%C3%A9sent%20Le%20Gai%20savoir%20recensions.docx#_ftn3" name="_ftnref3" style="mso-footnote-id: ftn3;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">[3]</span></b></span><!--[endif]--></span></span></a>
</i>dans les conditions retrouvées d’une parole vraie, insoumise et féconde,
poétisant le quotidien. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt;">Aussi, la
mosaïque disparate des écrits du « Gai Savoir des éducateurs »
témoigne-t-elle pour les générations à venir, jusque dans le silence qui sépare
et scelle<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>les textes entre eux, d’une
expérience passée toujours en chantier. Inévaluables, leurs récits de multiples
rencontres démontrent, dans l’échec comme dans la réussite, une richesse
humaine qui n’a, désormais, pas de prix.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt;">Son élan
désirant exprime avant tout l’engagement et la foi d’un éducateur, homme de
parole en lutte contre la servitude volontaire qui a nourri tous les
totalitarismes du siècle dernier. Jean François Gomez dénonce ainsi <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>la forme accréditée d’un nouveau pétainisme
qui, se saisissant des algorithmes informatiques, manage la question humaine,
aliénant l’individu tout autant que ses possibilités de lien social. […]<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt;">[ …]Ce qui
fait la force de transmission des écrits de Jean-François Gomez, c’est de
pousser la porte de la littérature dont les murets de pierres sèches permettent
de répéter en écho et<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>avec
insistance : « Lecteur, jeune ou ancien<i style="mso-bidi-font-style: normal;">,<o:p></o:p></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;">
<i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt;">Avance sur ton seuil sous le liseron\ Ouvre ta main
de l’enclume vers moi<a href="file:///C:/Users/Utilisateur/Desktop/Doc%20Pr%C3%A9sent%20Le%20Gai%20savoir%20recensions.docx#_ftn4" name="_ftnref4" style="mso-footnote-id: ftn4;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">[4]</span></b></span><!--[endif]--></span></span></a>,
<o:p></o:p></span></i></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt;">ensemble nous
pourrons dire :<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span><i style="mso-bidi-font-style: normal;">Et je
m’avancerai sur l’étroite jetée\Qui vacille entre les mouettes et l’écume »<a href="file:///C:/Users/Utilisateur/Desktop/Doc%20Pr%C3%A9sent%20Le%20Gai%20savoir%20recensions.docx#_ftn5" name="_ftnref5" style="mso-footnote-id: ftn5;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">[5]</span></b></span><!--[endif]--></span></span></a><o:p></o:p></i></span></div>
<div align="right" class="MsoNormal" style="margin-left: 70.85pt; text-align: right;">
<br /></div>
<div align="right" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; margin-left: 70.9pt; margin-right: 0cm; margin-top: 0cm; text-align: right;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 16.0pt;">Patrick
Macquaire, <o:p></o:p></span></div>
<div align="right" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; margin-left: 70.9pt; margin-right: 0cm; margin-top: 0cm; text-align: right;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 16.0pt;">Éducateur
spécialisé, anthropologue,<o:p></o:p></span></div>
<div align="right" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; margin-left: 70.9pt; margin-right: 0cm; margin-top: 0cm; text-align: right;">
<span style="background: white; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt;">Créateur des Rencontres <em><span style="mso-bidi-font-weight: bold;">internationales de mosaïque</span></em> de Chartres,<o:p></o:p></span></div>
<div align="right" class="MsoFootnoteText" style="text-align: right;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 14.0pt;">Extraits de la
préface<o:p></o:p></span></div>
<div align="right" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm; margin-left: 70.9pt; margin-right: 0cm; margin-top: 0cm; text-align: right;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Jean François Gomez
nous donne un livre construit comme les murs de son mazet, un livre
bibliothèque, un document riche d’histoires qu’il faut mériter, qu’il faut
relier pour trouver son chemin. Il n’a pas osé nous en abandonner tous les
secrets mais sa plume en a décidé pour lui, dans la poésie. Les faits sont là
qui surgissent pour décider et emporter la vérité. C’est de son histoire dont
il s’agit, de celle des hommes qui comme lui ont osé s’avancer. Difficile -il
ne prévient pas- d’anticiper le moment où seuls les souvenirs et les hommes
parlent pour lui. Le lecteur surpris découvre une histoire, celle d’une
communauté, celle d’une époque, un monde dont on pourrait craindre qu’il ait
disparu, s’il n’y avait les mots et les choses pour l’ériger, comme un muret ou
un mausolée, dans une forme d’éternité.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Ce texte a les
richesses et la fragilité d’une mosaïque. Fait pour rassembler il lutte pour
que, des éléments épars, triomphent les lois de l’équilibre. Il y a ce pari de
réunir, effort vrai d’une croyance en l’éphémère, rêve d’enfant qui rassemble
les objets, traces de l’incertain, éclats oubliés. Ces bouts de lacets, ces
billes et ces jouets diront le moment venu des beautés que personne n’a vues.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">On peut filer la
métaphore, encore et encore, suivre le lapin et à la suite d’Alice, découvrir
les merveilles. Il n’y a pas que des merveilles dans ce livre singulier, il y a
ces moments que le temps apporte, la vie, les pierres dures, ces instants plus
incertains qui ne tiennent ensemble<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>que
par l’effort, par le chemin, par le cap qu’on a bien voulu tenir. Ce qui décide
de l’équilibre, c’est le geste, le formidable optimisme de l’artisan, la foi du
créateur qui construit un monde pierre par pierre. Il y a ces moments d’espoir
qui font tout oublier, les mains douloureuses, les écorchures, la nuit qui
tombe sur la pierre, les livres qui se referment.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">[…]Préserver,
sauvegarder, témoigner, lutter contre l’oubli ont longtemps constitué les actes
ordinaires de sa vie d’écrivain et d’éducateur. Il ne s’est pas contenté de
dire<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>ce qu’il voyait, il s’est employé,
une vie durant, à entrainer chacun vers ce mouvement universel dont<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>la mosaïque, témoigne. Il veut réunir, ne pas
laisser en chemin ceux qu’il a rencontrés; il dit -toute son œuvre en témoigne-
ces patients, ces usagers, ces enfants valides ou handicapés, ces
professionnels qui lui ont livré le secret inattendu de notre propre fragilité,
de notre insuffisance à tous, de notre handicap à chacun.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">[…]Plus qu’une simple
trace, Gomez offre ici <i style="mso-bidi-font-style: normal;">un établi</i>
ouvert à tous, celui de Linhart<a href="file:///C:/Users/Utilisateur/Desktop/Doc%20Pr%C3%A9sent%20Le%20Gai%20savoir%20recensions.docx#_ftn6" name="_ftnref6" style="mso-footnote-id: ftn6;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">[6]</span></span><!--[endif]--></span></span></a>
qui luttait contre le process aliénant de travail. Il laisse sur son muret la
pierre en équilibre, celle dirait Deligny<a href="file:///C:/Users/Utilisateur/Desktop/Doc%20Pr%C3%A9sent%20Le%20Gai%20savoir%20recensions.docx#_ftn7" name="_ftnref7" style="mso-footnote-id: ftn7;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">[7]</span></span><!--[endif]--></span></span></a>,
qui permettra à chacun d’ourdir un nouvel ouvrage et reprendre demain, le geste
laissé en suspens.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 10.0pt; margin-left: 70.85pt; margin-right: 70.85pt; margin-top: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #17365d; mso-no-proof: yes; mso-themecolor: text2; mso-themeshade: 191;"><v:shapetype coordsize="21600,21600" filled="f" id="_x0000_t75" o:preferrelative="t" o:spt="75" path="m@4@5l@4@11@9@11@9@5xe" stroked="f">
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</v:f></v:f></v:f></v:f></v:f></v:f></v:f></v:f></v:f></v:f></v:f></v:f></v:formulas>
<v:path gradientshapeok="t" o:connecttype="rect" o:extrusionok="f">
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</o:lock></v:path></v:stroke></v:shapetype><v:shape id="Image_x0020_4" o:spid="_x0000_i1025" style="height: 548.25pt; mso-wrap-style: square; visibility: visible; width: 343.5pt;" type="#_x0000_t75">
<v:imagedata o:title="" src="file:///C:\Users\UTILIS~1\AppData\Local\Temp\msohtmlclip1\01\clip_image001.png">
</v:imagedata></v:shape></span><span style="color: #17365d; mso-themecolor: text2; mso-themeshade: 191;"><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="mso-element: footnote-list;">
<!--[if !supportFootnotes]--><br clear="all" />
<hr align="left" size="1" width="33%" />
<!--[endif]-->
<div id="ftn1" style="mso-element: footnote;">
<div class="MsoFootnoteText">
<a href="file:///C:/Users/Utilisateur/Desktop/Doc%20Pr%C3%A9sent%20Le%20Gai%20savoir%20recensions.docx#_ftnref1" name="_ftn1" style="mso-footnote-id: ftn1;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Times New Roman","serif";"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 10.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">[1]</span></span><!--[endif]--></span></span></span></a><span style="font-family: "Times New Roman","serif";"> Principalement tirés des
revues : <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoFootnoteText">
<span style="font-family: "Times New Roman","serif";">« Culture
et société », « Vie sociale et traitement ».<o:p></o:p></span></div>
</div>
<div id="ftn2" style="mso-element: footnote;">
<div class="MsoFootnoteText">
<a href="file:///C:/Users/Utilisateur/Desktop/Doc%20Pr%C3%A9sent%20Le%20Gai%20savoir%20recensions.docx#_ftnref2" name="_ftn2" style="mso-footnote-id: ftn2;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Times New Roman","serif";"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 10.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">[2]</span></span><!--[endif]--></span></span></span></a><span style="font-family: "Times New Roman","serif";"> CF : «Il faut savoir s’adapter,
sur un nouvel impératif politique » Barbara Stiegler. (NRF essais)<o:p></o:p></span></div>
</div>
<div id="ftn3" style="mso-element: footnote;">
<div class="MsoFootnoteText">
<a href="file:///C:/Users/Utilisateur/Desktop/Doc%20Pr%C3%A9sent%20Le%20Gai%20savoir%20recensions.docx#_ftnref3" name="_ftn3" style="mso-footnote-id: ftn3;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 10.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[3]</span></span><!--[endif]--></span></span></a> La
« Vraie Vie Vive ».</div>
</div>
<div id="ftn4" style="mso-element: footnote;">
<div class="MsoFootnoteText">
<a href="file:///C:/Users/Utilisateur/Desktop/Doc%20Pr%C3%A9sent%20Le%20Gai%20savoir%20recensions.docx#_ftnref4" name="_ftn4" style="mso-footnote-id: ftn4;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Times New Roman","serif";"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 10.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">[4]</span></span><!--[endif]--></span></span></span></a><span style="font-family: "Times New Roman","serif";"> Yves Bonnefoy.<o:p></o:p></span></div>
</div>
<div id="ftn5" style="mso-element: footnote;">
<div class="MsoFootnoteText">
<a href="file:///C:/Users/Utilisateur/Desktop/Doc%20Pr%C3%A9sent%20Le%20Gai%20savoir%20recensions.docx#_ftnref5" name="_ftn5" style="mso-footnote-id: ftn5;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Times New Roman","serif";"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 10.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">[5]</span></span><!--[endif]--></span></span></span></a><span style="font-family: "Times New Roman","serif";"> Philippe Jaccottet. « <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Pensées sous les nuages</i> »<o:p></o:p></span></div>
</div>
<div id="ftn6" style="mso-element: footnote;">
<div class="MsoFootnoteText">
<a href="file:///C:/Users/Utilisateur/Desktop/Doc%20Pr%C3%A9sent%20Le%20Gai%20savoir%20recensions.docx#_ftnref6" name="_ftn6" style="mso-footnote-id: ftn6;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 10.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[6]</span></span><!--[endif]--></span></span></a><span style="font-family: "Times New Roman","serif";"> Robert Linhart, <i style="mso-bidi-font-style: normal;">L’établi</i>, Minuit, Paris 1978.</span></div>
</div>
<div id="ftn7" style="mso-element: footnote;">
<div class="MsoFootnoteText">
<a href="file:///C:/Users/Utilisateur/Desktop/Doc%20Pr%C3%A9sent%20Le%20Gai%20savoir%20recensions.docx#_ftnref7" name="_ftn7" style="mso-footnote-id: ftn7;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 10.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[7]</span></span><!--[endif]--></span></span></a><span style="font-family: "Times New Roman","serif";">Fernand Deligny<i style="mso-bidi-font-style: normal;">, Œuvres, L’Arachnéen</i></span><i style="mso-bidi-font-style: normal;">, </i><span style="font-family: "Times New Roman","serif";">Paris
2017<i style="mso-bidi-font-style: normal;">.</i></span></div>
</div>
</div>
<br />GOMEZ Jean Françoishttp://www.blogger.com/profile/00251581583064342899noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7736362510287901292.post-88879271356466800042019-08-10T06:17:00.001-07:002019-08-10T06:18:38.272-07:00Dossier pour une institution vivante - VST 143 - 2019<br />
<h2>
<b>Le dernier numéro de la revue VST sur l'institution</b></h2>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjst7PeSj1hJ4bH3Wwqeon0AAAQ8mmFcSjpO6w66LFLtFUD2-_JDrClARMIVLkUzxsOjnj0E3qYEZiJ-AoiecCBYA4Lsc9NluUjxcnbL9p476kXEExrV1i_GE7926CwTQaXF4G2ViF9iWls/s1600/Capture.PNG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="671" data-original-width="515" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjst7PeSj1hJ4bH3Wwqeon0AAAQ8mmFcSjpO6w66LFLtFUD2-_JDrClARMIVLkUzxsOjnj0E3qYEZiJ-AoiecCBYA4Lsc9NluUjxcnbL9p476kXEExrV1i_GE7926CwTQaXF4G2ViF9iWls/s640/Capture.PNG" width="640" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<h3 style="clear: both; text-align: center;">
VST<span style="font-weight: normal;"> n° 143 -2019</span></h3>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjetbsKw-J_lk2hwO55U2K1a5PFTixoS6xHSYQiiNzVKUpBgFWMfLphkBYnbK_mgDWRL-d1zyKRYjPFuJsruyViSPmjmsCh4xcJyLybsTcPcuf9_Lt6AjTgvAsSjr6Jg9uqeUFypWOdyT8v/s1600/Capture+1.PNG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="579" data-original-width="421" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjetbsKw-J_lk2hwO55U2K1a5PFTixoS6xHSYQiiNzVKUpBgFWMfLphkBYnbK_mgDWRL-d1zyKRYjPFuJsruyViSPmjmsCh4xcJyLybsTcPcuf9_Lt6AjTgvAsSjr6Jg9uqeUFypWOdyT8v/s640/Capture+1.PNG" width="640" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjIxhXtux-FODPI15S_VRqlZHtjM7fVA9_MamL87RJM1SRrwy9YoMCa26EeTryL9-gH8JruM4u7t5G9qAM65vRBDSc1qvC-blSyvHdx2jRPPbbUe2nYkC3hN108fkf2jWUg4qD6bBOlKeAi/s1600/Capture+2.PNG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="579" data-original-width="427" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjIxhXtux-FODPI15S_VRqlZHtjM7fVA9_MamL87RJM1SRrwy9YoMCa26EeTryL9-gH8JruM4u7t5G9qAM65vRBDSc1qvC-blSyvHdx2jRPPbbUe2nYkC3hN108fkf2jWUg4qD6bBOlKeAi/s640/Capture+2.PNG" width="640" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgeQ1hTtPX67zBezX_Tuc8bDkV4Jw7xEFs_d3VlAo0M_5_2iRmK5WB8UTTrrnQZssdQpftOeupiXx1CR_MZxdzriW8Nhh8JsW1OTvazU2p6Glf1M7_XnJ_L2JKbEKHfxZviB2YEOFYXeEXw/s1600/Capture+3.PNG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="572" data-original-width="423" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgeQ1hTtPX67zBezX_Tuc8bDkV4Jw7xEFs_d3VlAo0M_5_2iRmK5WB8UTTrrnQZssdQpftOeupiXx1CR_MZxdzriW8Nhh8JsW1OTvazU2p6Glf1M7_XnJ_L2JKbEKHfxZviB2YEOFYXeEXw/s640/Capture+3.PNG" width="640" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhNHUnWq2kbkSokcTNAsKBWNMKKN1fwk8Zr4ZGf7UQXfIv6KYTpnt0tNN4L5fBimCo8yJWxhWIbIkgGEP7_h-LuFei7MacZ_9wKlOEaEThcgvx7NzV2-ksG4pbk3qZ0xrYmKDKBfqISEpJq/s1600/Capture+4.PNG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="579" data-original-width="428" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhNHUnWq2kbkSokcTNAsKBWNMKKN1fwk8Zr4ZGf7UQXfIv6KYTpnt0tNN4L5fBimCo8yJWxhWIbIkgGEP7_h-LuFei7MacZ_9wKlOEaEThcgvx7NzV2-ksG4pbk3qZ0xrYmKDKBfqISEpJq/s640/Capture+4.PNG" width="640" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhwUOSrJiXzOranx1n1OMrk8LtGy34s5Y_vfFtiS_9w8opc9EVnwVBJ3cZgCCBDun1sb7ZRJDMvv-lnsATPNRHN3AfYJBKagATIiANkkJTNDfnuu7C-9P_VDaosv2VnDtqW5YQE88CydU5w/s1600/Capture+5.PNG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="594" data-original-width="424" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhwUOSrJiXzOranx1n1OMrk8LtGy34s5Y_vfFtiS_9w8opc9EVnwVBJ3cZgCCBDun1sb7ZRJDMvv-lnsATPNRHN3AfYJBKagATIiANkkJTNDfnuu7C-9P_VDaosv2VnDtqW5YQE88CydU5w/s640/Capture+5.PNG" width="640" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<br />
<br />
<br />GOMEZ Jean Françoishttp://www.blogger.com/profile/00251581583064342899noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7736362510287901292.post-33985754598389410412019-05-18T08:30:00.001-07:002019-05-18T08:41:07.606-07:00Nouvelle publication - Le "gai savoir" des éducateurs , éloge des transparents <div class="_5pbx userContent _3576" data-ft="{"tn":"K"}" data-testid="post_message" id="js_1gb" style="background-color: white; color: #1c1e21; font-family: Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 1.38; margin-top: 6px;">
<div style="font-family: inherit; margin-bottom: 6px;">
J'ai le plaisir de vous annoncer la sortie de mon ouvrage "Le "gai savoir"des éducateurs, éloge des transparents" aux éditions L'Harmattan, collection de Gaston Pineau "Histoires de vie en formation.<br />
Il a été présenté de façon confidentielle à la Librairie alternative de Montpellier Tapuscrit et d'autres présentations et causeries sont prévues à Aigues-Mortes, Nîmes et Montpellier.<br />
Un regard "poéthique" sur l'éducation spécialisée et ses acteurs.Sera disponible à la Tapuscrit et à l'Harmattan</div>
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<b><span style="font-size: large;">Extrait du livre </span></b></div>
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<span style="font-size: large;"><b>Epilogue </b> </span></div>
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Le Chant de Lokolela </div>
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<br /></div>
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Pauvres, voilà bien ce que nous sommes
devenus, pièce par pièce, nous avons
dispersé l’héritage de l’humanité, nous
avons dû laisser ce trésor au mont-de piété, souvent pour le centième de sa
valeur, en échange du monde actuel.<br />
Walter Benjamin
« Le but de l’éducateur, déclare Paolo Freire, n’est plus
seulement d’apprendre quelque chose à son interlocuteur,
mais de rechercher avec lui, les moyens de transformer le
monde dans lequel il vit ». Pour lui, la pédagogie fut une
pratique de la liberté comme le fut la psychiatrie pour
François Tosquelles, présent dans ces pages comme il fut
présent dans ma vie.<br />
Ce dernier devenait songeur quand il
lui arrivait de parler de la guerre d’Espagne (quand il disait
le mot guerre, cela avait au moins trois « R » comme une
extrême douleur ou une grande insistance). « Si les
républicains avait gagné la guerre, commençait-il… ». Il
devenait songeur et ne finissait pas sa phrase. Lorsque Freire exilé en Suisse après avoir quitté le Brésil, la Bolivie
puis le Chili, développe cette question, la pédagogie et l’éducation sont
pour lui un combat sans merci, combat dont il connait le prix.
Emprisonné puis expulsé plusieurs fois, il veut alors dénoncer le refus
obstiné, dans son propre pays, d’une éducation à visée « concientisante », libératrice, et dialogique.<br />
L’éducateur brésilien insiste sur la nécessité impérieuse de
penser par soi-même l’acte éducatif, ce qui a pour corollaire
de laisser l’autre le faire à son tour pour lui-même. « Ceux
qui souffrent d’invasion culturelle sont voués à être
« emplis » de connaissances qui, en général, n’ont rien à
voir avec leur vision du monde ».
Avant d’apprendre des choses nouvelles, nous dit encore
Freire, il faut d’abord écouter les mondes qui sont en nous.
Et ce n’est pas une mince affaire pour chacun. Refuser
l’invasion, cela ne consiste pas à faire preuve d’ignorance
ou montrer son refus de savoir.<br />
Plus exactement, il s’agit de
rejeter en priorité les représentations toxiques ou
artificielles, les supercheries et les faux-semblants qui
voudraient nous capter puis nous diriger vers un autre
monde que le nôtre. Un monde sans homme, sans âme et
sans vie.
« Tout discours sur l’expérience, reprend le philosophe
Giorgio Agamben, doit partir de cette constatation : elle ne
s’offre plus à nous comme quelque chose de réalisable. Car
l’homme contemporain, tout comme il a été privé de sa
biographie,s’est trouvé dépossédé de son expérience : peut être même l’incapacité d’effectuer et de transmettre des
expériences est-elle l’une des données sûres dont il dispose
sur sa propre condition. »<br />
Plus que jamais, des masses de connaissances, d’informations et de prescriptions sont proposées, voire imposées à
tous par des bureaux d’études, des agences à la performance
et des innombrables « qualiticiens »,-mot nouveau qui reprend ici une hypothèse fameuse de Walter
Benjamin, la chute de l’expérience dans le monde moderne montre l’indigence morale de notre époque. Issues d’une
pensée conformiste maquillée en éthique ; ces prescriptions
s’insinuent dans le cœur de l’homme, devenu fermé à toute
expérience personnelle, étranger à toute découverte.<br />
Et pourtant. La forme de liberté revendiquée par Freire et
tous ceux dont j’ai évoqué ici la présence et la parole devrait
fertiliser toute pratique d’éducation (spéciale ou populaire).
Et même parler à la psychiatrie, telle qu’elle se fait tous les
jours dans les institutions, à domicile ou dans la rue, avec
les « petites mains » que sont les « transparents », les
éducateurs, les animateurs et les soignants qui ont fort à
faire, loin des propositions conceptuelles maniées par les
sachant.<br />
J’ai envie de rêver. De croire que les éducateurs de demain
viendront avec leur gai savoir racler ces couches d’ignominie qui empêchent d’atteindre le cœur de l’homme. J’ai
envie de penser que nous pourrons échapper à la
catastrophe qui se déroule sous nos yeux à bas bruit, celle
de la transmission.<br />
<br />
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* * * </div>
<br />
Je me souviens d’un vieux professeur de castillan qui
m’apprit, au Lycée, la langue du grand-père que je n’ai pas
connu. Ce transmetteur bon et doux nous parlait du tribunal
des eaux dans la plaine de Valence où se réglaient de façon
coutumière les litiges entre fermiers, et cela depuis le
XIIIème siècle, des biens communaux dans les pueblos et
du rôle important qu’ils présentaient pour les villageois, de
la façon de distribuer les terres, au Moyen Age, selon les
besoins. Mais aussi des latifundias de dix mille hectares, de
la réforme agraire, des émeutes d’Asturie, de l’exécution du
pédagogue Francisco Ferrer et du pain noir. Sans que le mot
de Révolution ne fut jamais prononcé. Il nous expliquait
aussi que le Don Quichotte est un livre d’épistémologie.<br />
L’homme actuel apparu il a près de deux cent mille ans,
nous disait-il, fut radicalement, puissamment coopératif, ce
qui lui permit de venir jusqu’à nous. Il ajoutait aussi que le
capitalisme s’appuie sur une fiction, celle de la propriété,
faisant paraître comme autre fiction, justement, ce qui fut
une réalité très ancienne : la capacité de coopération des
hommes. Selon lui, celle-ci était sans limite.
Je retrouvais plus tard certaines grandes voix qui semblaient
reprendre les réflexions de mon professeur, sûrement
anarchiste au sens où les Espagnols l’entendent.<br />
Je connus
le médecin et sociologue Gérard Mendel qui essaya de
démontrer dans La chasse structurale, comment la
collaboration fait partie de la protohistoire de l’homme.
J’écoutais le regretté Jean Oury, citant Georges Bataille
évoquant cette économie générale, qui permet de
gérer/habiter la maison (Oikos). Tous deux avaient
rencontré le tragique de la condition humaine. Leur pensée
essentielle se fondait sur le collectif. L’un avait vu les
gendarmes français venir chercher son père pour les camps
d’extermination. L’autre avait consacré sa vie à ceux qu’on
dit fous.
Cela n’empêche pas l’économiste de service, celui qu’on
montre à l’envi au citoyen repu d’images et de conseils, de
répéter : « Il faut produire des richesses pour pouvoir les
distribuer » !. Voire…<br />
A cela, je me souviens que le sage
professeur répondait : « il faudrait conserver nos richesses
pour les retransmettre ».
Oui, « l’économie générale » est opposée à « l’économie
restreinte ». L’économie du rire et de la poésie ne fait plus
le poids contre celle de la comptabilité infernale -car
beaucoup d’ordonnateurs de la vie aujourd’hui ne sont que
des comptables. Sombre malentendu. Les économistes
patentés parlent de la richesse (des espèces sonnantes et
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trébuchantes) quand les « transparents » parlent du monde
des hommes et même de la multiplication des pains qui
n’est pas forcément un miracle. Avons-nous remarqué que
Dame pauvreté, autrefois présente partout, digne et même
savante, luxueuse même, s’est emparée de tous les
domaines de la vie, devenue triste et envieuse, ignorante et
satisfaite, s’insinuant jusque dans l’âme des riches ?<br />
Dans mes pires cauchemars, me vient l’idée que bientôt,
l’homme devra apprendre avant tout à accommoder les
« restes » qui ne sont pas que matière. « Les masses de
déchets que les nouvelles générations rejettent dans la
stratosphère ou les nappes phréatiques, écrivait le
sociologue Ivan Illich il y a une quarantaine d’années, font
pâle figure à côté de la perte de sens, qui est perte du monde,
et de l’impotence programmée que nous avons contribué à
propager. »<br />
Sacré professeur qui m’a appris la langue de mes aïeux…
Je l’ai désapprise depuis, mais n’ai jamais perdu de vue
qu’il y a un autre monde bien caché sous celui-ci, un autre
monde possible. J’aime à penser que ce vieil homme m’a
conduit vers mon chemin de pierres. J’y ai retrouvé le
grand-père andalou cassant des cailloux sur les routes et
bien d’autres passeurs admirables. C’est à eux que je dédie
ce livre.</div>
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GOMEZ Jean Françoishttp://www.blogger.com/profile/00251581583064342899noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7736362510287901292.post-69927718452173676952019-04-25T07:52:00.000-07:002019-04-25T08:12:11.760-07:00Participation à une journée d'étude en Guyane<span id="goog_902856781"></span><a href="https://www.blogger.com/"></a><span id="goog_902856782"></span><br />
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<br />
<br />
Une émission de Télé Alizée sur la journée du 17 avril 2019 à Saint Laurent du Maroni (Guyane):<br />
"adolescents et adultes, questions de transmission, les problèmes de la jeunesse guyanaise".<br />
<br />
<br /><a href="https://www.facebook.com/alizestvguyane/videos/365346257412937/">https://www.facebook.com/alizestvguyane/videos/365346257412937/</a></div>
GOMEZ Jean Françoishttp://www.blogger.com/profile/00251581583064342899noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-7736362510287901292.post-86318380666571064442018-08-28T10:16:00.000-07:002018-08-28T10:16:59.064-07:00Blessures et Lumière - Jean-François Gomez - Présentation et lectures à ...<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="270" src="https://www.youtube.com/embed/8j-XwP_PlA8" width="480"></iframe>GOMEZ Jean Françoishttp://www.blogger.com/profile/00251581583064342899noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-7736362510287901292.post-41532346095862460782018-06-23T10:32:00.000-07:002018-06-23T10:35:51.029-07:00Une présentation signature de mon dernier ouvrage "Blessures et lumière nouveaux chants d'exil"<br />
<br />
Blessures et lumière, nouveaux chants d’exil, coll. « témoignages poétiques », <br />
Jean François Gomez, Paris, L’Harmattan, 2018 :<br />
Extrait du Blog Livres Critiques, mai 2018<br />
<br />
"Un poème peut vous remettre sur le chemin de votre vie" ( p.52). Infatigable observateur de l'âme humaine, Jean-François Gomez vient de publier un magnifique recueil. <br />
Tantôt égrenant ses souvenirs - l'Algérie de son père "où dégouline la lumière d'un éternel été" (p.17) - tantôt rendant hommage aux "passeurs d'humanité" comme Stanislas <br />
Tomkiewicz ou Walter Benjamin, victimes de "la sauvagerie de l'histoire", il nous surprend par son talent débordant d'humanité. Au-delà d'illustrations inspirées, ses <br />
poèmes parlent à notre âme. Jean-François Gomez est un écrivain sensible, inspiré, l'œil perçant et l'oreille fine. Ses textes sont un chant d'amour dans lequel nombre <br />
de lecteurs pourront se reconnaître.<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
https://www.youtube.com/watch?v=8j-XwP_PlA8GOMEZ Jean Françoishttp://www.blogger.com/profile/00251581583064342899noreply@blogger.com0